Mes beaux-parents prennent trop de place dans ma vie (et c'est pas awesome)

Je reste avec mon chum depuis plus de deux ans. Nous avons quitté le nid familial pour poursuivre nos études en ville. Au début, on vivait avec des colocs et ça allait assez bien. Je pensais que nous resterions avec nos colocs pour un bout, mais la vie étant ce qu’elle est, des imprévus ont fait que nous devions déménager de notre appartement bien-aimé.

Nous nous sommes mis à la recherche d’un coloc et d’un nouvel appart. Par miracle, le frère de mon chum, Matt, cherchait aussi un nouvel appart et des colocs. C’était parfait pour nous.

Mais vous savez bien comme moi que les trucs parfaits, ça vient toujours avec des conséquences. Dans mon cas, c’est que je déménageais avec mes beaux-parents, pas littéralement, mais c’était tout comme.

Nous magasinions les appartements, et nous devions avoir l’approbation de leurs parents. Don’t get me wrong, c’est beau de vouloir le meilleur à moins cher pour ses enfants, mais un moment donné, il faut nous laisser de l’autonomie. Nous avons trouvé l’appartement parfait, il répondait à tous nos critères dans le quartier de notre choix. C’était au max de notre budget, mais dans notre budget. Nous étions super heureux. Quelques jours plus tard, nous allions signer notre bail, pis les parents de mon chum ont décidé que ça ne fonctionnerait pas. Étant donné qu’ils donnent une allocation à leurs garçons pour vivre, ils ont décidé qu’ils ne voulaient pas payer cet appartement-là et que, de toute façon, c’était trop cher pour moi.

Je suis vraiment désolée, mais dans la vie, tu ne peux pas décider que c’est trop cher pour moi. Je sais compter mes sous, je les compte depuis assez longtemps.

Crédit : Giphy

Nous avons réussi à négocier. Maintenant, nous vivons dans notre appartement de rêve, mais c’est toujours aussi compliqué.

Depuis que nous vivons dans ce dernier, mon opinion n’a pas d’importance. Les parents de mon chum prennent les décisions; c’est LEUR appart parce qu’ils payent pour LEURS gars. Mais ils oublient que JE paie aussi le tiers du loyer. On m’exclut des décisions, ou bien on les prend pour moi parce qu’apparemment, ils me connaissent mieux que moi-même.

On m’attitre aussi des tâches. Matt est dans une mauvaise passe, donc je dois faire son lavage, lui rappeler de manger. Je dois faire le ménage pour lui, m’assurer qu’il rentre coucher et m’assurer qu’il paie son loyer. Mes beaux-parents m’écrivent plusieurs fois par semaine pour prendre de ses nouvelles et avoir un compte-rendu. Ses parents me l’exigent.

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En plus, ils viennent plusieurs fois par semaine à l’appartement. Pour dîner, pour souper ou pour le dodo, on les voit plusieurs fois par semaine. Nous n’avons pas d’intimité, j’ai l’impression d’avoir déménagé avec eux.

Pendant que je gère la vie de leur garçon, je mets la mienne de côté. Je dois prendre moins d’heures au travail et je néglige mes études. Je mets ma vie sur pause pour eux. En plus de tout ça, mon couple bat de l’aile, mais je dois dealer avec ma belle-famille qui me demande de m’occuper de leurs deux gars. Il faut que je passe deuxième, apparemment.

Je ne savais pas qu’en signant le bail, j’allais me sentir comme de la marde tous les jours. Je ne pensais pas que je devenais « la femme » de mon chum et la « mère » de Matt. Je ne me sens même pas respectée sous mon propre toit, où je dois faire passer la vie de deux hommes avant la mienne.

Je sais, belle-maman, que tu veux le meilleur pour tes gars, mais je veux le meilleur pour nous trois. Je suis tannée d’être un soutien au bonheur de tes trésors. Mon bonheur compte aussi.