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Ton petit guide de féminisation
Crédit: Gratisography

C’est en rentrant au cégep, un peu naïve, que j’ai eu mon premier contact avec la féminisation. Je voyais toutes sortes de nouvelles façons d’écrire de manière plus inclusive et je ne m’y retrouvais pas. Heureusement, j’ai eu la chance de tomber sur un petit guide de féminisation qui traînait sur une table devant mon association étudiante. Ce petit guide m’a aidée à me familiariser avec la féminisation et j’ai pu, par la suite, en apprendre davantage en discutant avec les autres. Si vous ne connaissez pas encore ce concept, attachez votre tuque, on s’y plonge ensemble!

Depuis la première année du primaire, on nous apprend que le masculin l’emporte sur le féminin. Autrement dit, s’il y a mille femmes dans la pièce et un seul homme, les règles de grammaire nous dictent de parler de ce groupe au masculin. Pour beaucoup de féministes, cela fait de la langue française une langue sexiste. En effet, une fois de plus, les hommes l’emportent sur les femmes; c’est invisibilisant. Le concept de féminisation a donc été créé en réaction à ce principe voulant que le masculin l’emporte sur le féminin.

Une fois que l’on a compris cela et que l’on a envie d’écrire et de s’exprimer de manière plus inclusive, il existe plusieurs façons de féminiser, chacune comportant des points positifs et des points négatifs.

Avec les points ou les tirets
Le concept n’est pas très compliqué : il s’agit de mettre, entre les « e » et les « s » qui servent de féminisation, des tirets ou des points. Par exemple : « mes ami.e.s » ou « mes ami-e-s ». Dans le langage courant et sur les médias sociaux, ce peut être une bonne manière rapide et courte de féminiser. Aussi, pour les personnes qui ne s’identifient pas ou partiellement au genre féminin ou masculin, c’est plus inclusif parce que ça ne les oblige pas à choisir entre le masculin et le féminin. Cependant, dans le cadre d’un travail académique, il est important de s’assurer au près du ou de la professeur-e si cette méthode de féminisation lui est familière pour éviter de perdre des points.

Au long
Contrairement à la première méthode, celle-ci ne risque pas de vous faire perdre des points ou de passer pour une faute d’orthographe. Plutôt que de ne nommer que le masculin, vous pouvez nommer le féminin aussi. Par exemple : « ceux et celles ». Le seul bémol que j’y vois, c’est que c’est moins inclusif pour les personnes non-binaires.

Formuler de manière neutre
Cette méthode rencontre les points positifs des deux premières méthodes : elle ne risque pas de compter comme une faute d’orthographe et elle est très inclusive. Par contre, elle demande parfois de se casser un peu plus la tête pour trouver une façon neutre de dire ce qu’on aimerait dire. Par exemple, au lieu de dire « les hommes et les femmes qui… », on dira « les personnes qui… ».

Bref, mon entrée au cégep m’aura permis de vite comprendre que féminiser, ce n’est vraiment pas si compliqué quand on sait comment s'y prendre et que l’on se pratique un peu. N’ayez crainte, c’est normal d’oublier et de se tromper, surtout au début. Je pense seulement que c’est bien d’essayer d’y penser parce que l’égalité, on la veut dans toutes les sphères de notre vie!
 


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