Je suis nulle pour me faire des amis

Selon ma maman, quand j’étais enfant, j’avais souvent la face accotée dans la clôture qui séparait notre terrain de celui de nos voisins et je pleurais. Je pleurais en regardant les p’tites voisines s’amuser ensemble et je disais : « Des amiiiis, je veux des amiiiis » #LolPasLol.

Je suis certaine soupçonne que ça ait un lien quelconque avec ma difficulté à me faire de nouveaux copains. Et pourtant… il me semble que c’était beaucoup plus facile quand j’étais kid! Aujourd’hui, à 27 ans, je m’en rends bien compte. Quand tu t’en vas vivre à l’autre bout du monde, même si t’as un mari ben cool, il te faut aussi des chums, t'sais. Des nouveaux chums.

Mon homme connaissait déjà quelques collègues de travail avant de s’installer à Shanghai. Bien que ce soient des gens que j’aime et auxquels je me suis aussi liée d’amitié, j’ai vite ressenti le besoin d’avoir mes propres amis. Le problème, c’est que je suis archinulle pour me faire de nouveaux amis.  M'inscrire à l'université a aidé le processus. Mais encore là… c’est seulement à la fin de la session que j’ai enfin été assez à l’aise pour faire des sorties avec d’autres gens.

Avant cela, chaque fois qu’il y avait un dîner quelque part entre étudiants, j’avais presque toujours une raison pour ne pas y aller. C’est très certainement un manque de confiance en moi, car j’ai constamment peur que les gens me trouvent plate et qu’ils me trouvent bête (j’ai un p’tit peu une bitchy resting face des fois, t'sais). Dès le début des vacances estivales, je me suis botté les fesses ben, ben fort et ça a porté fruit! Il n’était pas question que je passe l’été enfermée dans mon mini appartement à ne rien faire. J’ai travaillé sur moi-même et j’ai finalement de nouvelles bonnes amies. Yay!

Je me souviens, il y a quelques années, à mon initiation de baccalauréat, ça m’avait pris tout mon p’tit change pour aller à la table où les autres filles étaient assises pour dire : « Salut! Je peux-tu dîner avec vous? » (j’avais un peu l’air d’avoir 8 ans, ha!).

Ce n’est pas naturel chez moi d’aller tout bonnement jaser avec de nouvelles personnes, c’est toujours un défi! Par contre, je vois aussi ça d’un côté plus positif : ça me permet d’avoir moins d’amis, mais des bons!  

Avez-vous déjà eu à vivre ce genre de situation? Comment ça s'est passé?