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Sous la ceinture : essayer de faire comprendre la culture du viol à tout le monde
Crédit: Josiane Stratis

Ça me fait rire de voir les réseaux sociaux ces jours-ci. Rire jaune, on s’entend, mais ça me fait rire pareil. Je me dis, wow, mais quelle bande d’idiots que je vois chaque jour défendre leur droit de violer des femmes, de rester dans le flou, de ne pas savoir s’ils ont eu une relation consentante pour ne pas avoir l’air d’une ~ SOCIAL JUSTICE WARRIOR. Eille, han, faudrait surtout pas avoir un cœur, faudrait surtout pas avoir une conscience, faudrait surtout pas arrêter de briser la vie de milliers de filles, femmes et hommes chaque année, parce que le statu quo est plus confortable.
 
Non. « Non », c’est le mot qui est prononcé trop souvent et qui n’est pas entendu.
 
Non, esti. Et quand c’est non, ce n’est pas oui. C’est juste non. Va jouer ailleurs.
 
J’ai lu d’une traite le livre polyforme Sous la ceinture, sous la direction de Nancy B.-Pilon, la fin de semaine dernière. Je me sentais tellement triste de voir comment l’opinion publique était fermée à l’idée qu’une grande partie des femmes et des hommes puissent avoir eu des relations sexuelles non consentantes que j’avais besoin de creuser plus loin. 
 
J’ai adoré ma lecture, qui permet de mettre en perspective les différentes formes de la culture du viol, mais aussi à quel point c’est assez insidieux de voir comment elle peut prendre forme de plusieurs manières.
 
Pour changer les choses, il faut en parler, il faut nommer le problème, il faut que les personnes qui sont victimes de la culture du viol puissent être capables de se rendre compte que ce n’est pas normal de se sentir forcé(e) de faire des actes sexuels pour plaire à une autre personne. D’un autre côté, du côté des hommes qui perpétuent la culture du viol, il faut se rendre compte aussi que c’est tout un système qui est mis en place pour pardonner les agresseurs et ne pas leur FAIRE PORTER LE FARDEAU DE LEURS ACTES.
 
La seule chose qui ne figurait pas dans le livre et que j’aurais aimé y retrouver, c’est de savoir s’il s’agit d’un témoignage ou d’un récit de fiction pour bien les identifier. Pour dire, c’est vraiment la seule chose que j’étais comme : gna, please help me!
 
Le livre se lit vraiment facilement. Même si le sentiment après n’est pas agréable, je crois qu’il est nécessaire. En espérant qu’il ne soit pas seulement lu par des filles.
 
ISBN : 978-2-7644-3203-7
Éditions : Québec Amérique
Nombre de pages : 184
Prix : 19,95 $
 

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