Le corps féminin ainsi que l’ensemble de ses fluides est sans cesse tabouisé : menstrues, écoulement vaginal et « diarrhées post-boisson » sont des choses auxquelles on ne doit absolument pas faire référence, au risque de désacraliser ce corps qui doit rester immaculé #LolNon. C’est principalement ce que dénonce le collectif féministe subversif non-mixte Les Panthères rouges en disséquant la répulsion et les oppressions corporelles que subissent les femmes quotidiennement.
Leurs apparitions lors d’événements (open mic, conférences, colloques, manifestations, etc.) sont sporadiques, mais laissent toujours de fortes impressions à ceux et celles qui ont la chance de les entendre. Surtout littéraires, leurs performances sont tantôt cinglantes, tantôt ironiques. Elles peuvent aussi se faire plus douces pour ensuite mieux sortir les crocs. L’humour est souvent présent lors de leurs performances, ce qui est, je trouve, un fantastique moyen de dénonciation. Dans tous les cas, ce qu’elles ont à dire est intelligent et tellement nécessaire.
Bien qu’elles aient pour objectif de « magnifier les abjections liées au corps féminin », elles parlent également de la vie sexuelle des femmes et des questions plus morales et spirituelles entourant ces dernières. Peut-être que vous avez vu ou entendu parler de la ribambelle de bobettes tachées de sang menstruel au Parc Lafontaine, il y a un an de ça (hey, c’était dans le Journal de Montréal! #TrèsBig). Eh bien, c’était les Panthères qui étaient derrière ce joli projet. Ce n’est qu’un exemple de leur façon de performer. J’ai eu la chance de les voir quelques fois à des soirées littéraires et il se dégage une grande puissance derrière leurs textes. #Fan
Si jamais c’est le genre de collectif qui pourrait vous plaire, sachez qu’elles vont lancer leur premier fanzine Guédailles ce mois-ci, le 19 octobre à 20 h, au Sporting Club sur Saint-Laurent. C’est une belle chance de vous procurer une œuvre merveilleuse regroupant plusieurs auteures et illustratrices féministes. Elles vous invitent, vous aussi, à venir « torturer les non-dits et montrer vos crocs » puisqu’il y aura un micro ouvert non-mixte pour celles désirant lire quelques-uns de leurs textes personnels. Les hommes sont les bienvenus à assister à la soirée.