Cette idée que le corps est un temple nous vient de la Bible, où notre corps appartenait à Dieu en tant que temple qu’habitait le Saint-Esprit et qu’il fallait traiter selon des restrictions sévères. Heureusement, des féministes ont récupéré cette idée un peu liberticide et l’ont virée de bord pour en faire une incantation empowering à la reprise de possession de son corps et de ses choix.
J’ai fait mes recherches pendant plusieurs semaines avant de franchir le cap en 2014.
Ce qu’il faut savoir :
- Le septum est la cloison nasale qui sépare les deux narines en-dedans du nez, composée de cartilage plus ou moins rigide et de peau.
- Le perçage se fait au travers de la mince paroi de chair souple entre le cartilage du bas et du haut du nez (et non DANS le cartilage, pauvres fous!). Pour la trouver, attendez de ne plus être en public, foutez-vous l’index et le pouce dans chacune de vos narines et pincez doucement.
- Évidemment, ça fait mal. Le nez et les yeux étant étroitement liés, vous vous mettrez immanquablement à larmoyer, mais c’est très vite fait et c'est un bien pâle déplaisir comparé à tout le bonheur que vous réserve ce piercing.
Comme se faire percer un trou dans le nez.
Crédit : Les folies passagères/Facebook
- Ça prend environ un mois à guérir, pendant lequel ça fera des croûtes un peu odorantes qu’il ne faut pas enlever volontairement, sous peine de raviver la plaie.
- Il ne faut le toucher qu’avec des doigts propres pour éviter le risque d’infection.
- Il faut le nettoyer matin et soir avec des cotons-tiges et de l’eau salée.
- Il est possible d’agrandir le trou de perçage après la période de guérison, si désiré.
Les goûts et les couleurs, hein.
Crédit : Wikimedia Commons
- Une fois guéri, le bijou est imperceptible, qu'il soit dans ou hors du nez.
- On vous fera probablement des références plus ou moins drôles aux taureaux.
Meuh.
Crédit : Scottish Government/Flickr
- Il ne faut pas avoir bougé le bijou de sa position initiale avant deux mois. Passé ce délai, on peut changer de bijou, et ce moment grandement attendu fera l’objet d’une deuxième partie.
Le septum était le piercing idéal pour moi : je voulais un piercing statement qui s’adapte à tous les styles, mais que je pourrais parfaitement cacher au besoin (job conservatrice et parent désapprobateur-friendly; allô papa qui ne sait toujours pas que j’ai un septum!), et qui ne laisserait aucune cicatrice visible lorsque j’en aurais marre.
Rendez-vous dans la suite de cet article pour la partie l’fun du septum : les bijoux!