Réflexion d’une presque enseignante : la génération Z, loin d’être une gang de zombies
Marie-Pier TremblayLes préjugés et les stéréotypes sur les générations ne sont pas un phénomène nouveau. Je me souviens des commentaires que j’entendais, lorsque j’étais au primaire et au secondaire, sur « les jeunes ». La plupart du temps, ceux-ci étaient dits avec un ton de mépris, de découragement et de dégoût.
Malheureusement, rien n’a changé. Autour de moi, jeunes et moins jeunes s’y donnent à cœur joie dans les préjugés sur la génération Z : les adolescents ont toujours le nez dans leur cell, ils textent au volant, ils ne savent plus écrire, les filles se maquillent trop, les enfants ont tout cuit dans le bec, y savent pu compter, etc.
Je ne suis pas encore enseignante, mais presque. Je n’ai pas l’expérience de plusieurs dans le domaine et j’en ai encore beaucoup à apprendre. Cependant, j’ai déjà côtoyé pas mal d’adolescents et d’enfants avec les stages et la suppléance, ce qui m’a donné le goût d’écrire un article pour faire un gros « shut up! » à tous les commentaires négatifs et préjugés sur les jeunes.
Il est probablement vrai que la génération Z est plus branchée à son cellulaire et aux réseaux sociaux qu’avant, ce qui est, d’ailleurs, à peu près le cas de tout le monde. Contrairement à ce que certains semblent penser, je n’enseigne pas à une bande de zombies. Ce n’est pas parce que les adolescents passent une bonne partie de leur temps sur les réseaux sociaux qu’ils ne sont intéressés à rien d’autre, au contraire. J’ai eu la chance de côtoyé des jeunes allumés, créatifs et ouvert sur le monde. Des enfants et des adolescents pour qui tout le monde est égal et qui grandissent, j’ose croire, avec la tête moins remplie de stéréotypes.
Les jeunes que j’ai côtoyés partagent et ne sont pas égocentriques comme semble le vouloir la croyance populaire. Peut-être qu’ils sont plus gâtés qu’ils pouvaient l’être avant (dépendant du milieu et des privilèges), mais je vous garantis que je n’ai pas affaire à des mini rois et des mini princesses (du moins, ce n’est vraiment pas la majorité, haha). Il n'est pas rare que je vois un élève partager sa collation avec un autre, et je me fais souvent offrir de l'aide pour porter mes sacs ou ramasser les accessoires. #ArtDramatique
Je suis tannée de n’entendre que des commentaires négatifs sur ceux avec qui je passe mes journées. Si #LesGens prenaient le temps de les écouter et s’intéressaient à ce qu’ils ont à dire, les choses seraient bien différentes, j’en suis certaine. Aussi, s’ils arrêtaient de banaliser et ridiculiser les problèmes qu’ils peuvent vivre, ce serait déjà un bon début (sans parler de l’anxiété de performance). Il ne faudrait pas oublier que l’adolescence est une période difficile pour bien des gens. On se définit, on apprend à se connaître et on change.
J’adore les jeunes de la génération Z. Je les trouve brillants, allumés, drôles et cultivés. Et, pour votre connaissance générale, paraît-il que la première fois que quelqu’un a dit « les jeunes ne savent plus écrire aujourd’hui » était en 1980 et qu’aucune étude n’appuie ce fait.