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Je suis une femme et, moi aussi, j’ai déjà détesté le sport
Crédit: Getty Images

La campagne #LikeAGirl me touche particulièrement. Je sais que cette campagne n’a rien de nouveau (elle a été lancée en 2015), mais sa pérennité lors des présents Jeux Olympiques, combinée au succès phénoménal de nos athlètes féminines canadiennes, m’a fait réfléchir.
 


Crédit : Always/YouTube
 

Quand j’étais petite, je pensais que je détestais le sport. Peu de gens s’en doutent. J’ai même déjà eu un C dans mon bulletin en éducation physique, en deuxième année! Mes parents m’avaient inscrite au patinage artistique, à la danse, au soccer, au baseball : rien n’y faisait, je n’avais pas confiance en mes capacités, je ne me trouvais pas bonne. Conséquemment, je trouvais ça plate et je n’aimais pas ça.

Quand je vois que plus de la moitié des jeunes filles abandonne l’activité physique durant la puberté, je me dis que ça aurait pu être moi et je trouve ça triste. 41 % des filles de 3 à 17 ans et 84 % des femmes adultes ne seraient pas assez actives. #Ouch
 
J’ai eu la chance de découvrir le volleyball en secondaire deux. J’ai voulu jouer parce que mes amies étaient dans l’équipe de l’école et, en plus, j’étais pas pire. J’ai joué au secondaire et au cégep, puis j’ai continué à jouer dans des ligues adultes à l’université et après. Ça fait maintenant onze ans que je le pratique régulièrement. Bref, après avoir découvert le volleyball, je me suis rendu compte que j’aimais ça bouger. Finalement, j’aimais ça, le sport. La confiance que ça m’a donné a été telle qu’après ça, je n’avais plus peur d’essayer de nouveaux sports. Je voulais essayer, j’étais capable.
 

Crédit : FIVB/Facebook
 

Je suis vraiment contente d’avoir eu des parents qui m’ont encouragée à essayer plusieurs disciplines, sans me forcer à continuer si je n’aimais pas ça. J’aurais pu être une fille qui n’aime pas le sport, mais j’ai trouvé le mien (ou les miens). D’ailleurs, je ne pense pas qu’il y ait vraiment une personne qui n’aime pas le sport : elle n’a juste pas encore trouvé le sien.
 
Chapeau à tous les parents, amis, professeurs, entraîneurs qui incitent et encouragent les filles à pratiquer un sport. Il faut les encourager nos filles, il faut ouvrir leurs horizons. Le sport, c’est bon pour le corps, mais c’est surtout bon pour le moral. Ça développe le leadership, la résilience, la force de caractère et la confiance en soi. D’ailleurs, les femmes de 18 à 24 ans sont deux fois plus susceptibles d’avoir une bonne estime d’elle-même si elles pratiquent des sports que si elles ne le font pas.
 
Puis, ce serait encore plus facile si les médias et la société pouvaient valoriser le sport féminin plus qu’une fois aux deux ans lors des Jeux Olympiques. Un peu moins de place au Canadien et aux Alouettes, et un peu plus à toutes nos athlètes féminines qui torchent sur la scène mondiale, comme diraient Les Brutes. Encore mieux, pourquoi ne pas donner des payes décentes aux athlètes féminines? Les fédérations, les diffuseurs et les commanditaires devraient s’inspirer du CrossFit, où les femmes suscitent réellement autant d’engouement que les hommes, et gagnent le même montant d’argent. YASSSS.

Crédit : The Rx Review
 

Quand sept filles sur dix sentent qu’elles n’ont « pas rapport » dans le sport, je pense qu’il serait temps d’essayer de changer un peu comment on le leur présente et comment on les inclut dedans. Il faut qu’elles arrêtent de penser que le sport est un mal nécessaire pour perdre du poids ou le maintenir. Le sport, chez les filles, c’est cool et ça devrait être célébré.
 
Petites filles, vous pensez que le sport n’est pas pour vous, que vous êtes pas bonnes pis que ça donne rien? J'vous le dis, il y a quelque chose out there pour vous-autres et on est là pour vous supporter!

Comment pensez-vous qu'on peut valoriser davantage le sport féminin?

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