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Je n’aime plus lire et ça me rend triste
Crédit: Georgia's books/Tumblr

Quand j’étais petite, j’adorais me perdre dans les rayons de la bibliothèque municipale. J'y passais des heures, évachée sur un des poufs en vinyle qui faisait suer des cuisses. Je lisais de tout et de rien, mais surtout de tout : des romans La courte échelle, des bandes dessinées [Tintin, Astérix et Obélix, Archie (!!), Lucky Luke], des contes et légendes, des encyclopédies… Je lisais même le dictionnaire!
 

Crédit : Sarah Andersen
 

Au début de l’adolescence, j’ai commencé à emprunter les romans de ma mère (Les Filles de Caleb), puis à faire mon propre choix dans les rayons des grands. J’ai probablement lu un tantinet trop tôt Stephen King… et définitivement trop, trop, TROP tôt le Chardon et le Tartan!
 
À l’adolescence, la lecture était devenue un véritable refuge. J’aimais mille fois mieux rester dans ma chambre avec une pile de livres que de me sentir éternellement awkward avec mes broches, mes boutons et mes bras trop longs.

Crédit : bryanana/Flickr 
À l’âge adulte, mes auteurs préférés m’ont accompagnée dans les moments charnières de ma vie : Flaubert, Zola, Garcia Marquez, Dickens, Dumas père, les sœurs Brontë, Victor Hugo, Jane Austen, Tolkien… Ils étaient dans mon petit baluchon la première fois où je suis allée en Europe, la première fois où j’ai eu le cœur brisé, la première fois où je suis partie en appartement, lors de ma première journée de travail… Même si j’ai toujours eu la chance d’être bien entourée, c’était rassurant de savoir que, quoi qu’il m’arrive, je ne me sentirais jamais seule avec mes livres.  

 

 Crédit : hopelessdaydream/Tumblr
 

La lecture a toujours été une amie fidèle. Jusqu’à ce qu’un soir, sa sœur, l’Internet, me fasse de l’œil. Plus vive, plus drôle, plus accessible, elle a commencé à prendre de plus en plus de place dans ma vie. Soudain, les virées à la bibliothèque se sont faites moins pressantes. L’excitation de tourner la première page d’un nouveau livre, moins présente. Mes lectures ont commencé à s’espacer, et mon téléphone à surchauffer. Alors que toute ma vie, j’avais lu au minimum un livre par semaine, je dois en avoir lu cinq ou six dans les deux dernières années. Pire : il m’arrive de ne même pas terminer ceux que j’ai commencés! 
 

Crédit : askideas.com 

Ça me fait beaucoup de peine de ne plus aimer lire. Même si l’Internet et les réseaux sociaux m’ouvrent l’esprit, me gardent connectée à ceux que j'aime et me font parfois hurler de rire, je sais que mon amour de la lecture est quelque chose de fondamental. Quelque chose qui a défini la personne que je suis.
 
Je n’abandonne pas l'espoir de retrouver le plaisir de côtoyer mon amie d’enfance. Après tout, les vraies amitiés sont celles dont on peut renouer le fil malgré les longues absences, right?

 
Lisez-vous moins qu’avant? Quels livres me conseillez-vous pour reprendre goût à la lecture? 

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