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Une végane à Montréal : un fou projet pas juste pour les végétaliens!
Crédit: Joannie Tremblay, montage par Sonia Ghaya

J'ai rencontré Joannie sur le Web. Par un heureux hasard, nos chemins se sont croisés sur Facebook. Depuis ce jour, je la surnomme affectueusement « mon ange des Internets ». Elle m'a été d'une grande aide, ces derniers mois, et je lui dois beaucoup. Fin de l'hommage.

Outre qu'elle soit d'une gentillesse sans fin, Joannie mène de front un petit projet vraiment le fun qui a pour nom Une végane à Montréal. Le blogue est à venir, mais la page Facebook donne déjà un bel aperçu du ton, du contenu et de la ligne éditoriale qu'elle souhaite adopter. J'ai voulu en savoir plus et aussi lui donner l'occasion de vous jaser de son projet. 

D’où est né le désir de lancer Une végane à Montréal? Pourquoi?

Il n’y a jamais eu autant de gens qui se disent végé et véganes qu’aujourd’hui. C’est vraiment cool, sauf que j’ai l’impression qu’un fossé est en train se creuser. Les omnivores qui font du végé-bashing sont aussi répandus que les vegan preachers qui tentent de convertir quiconque croisant leur chemin. Voilà pourquoi j'ai décidé de créer un espace plus tolérant et accueillant pour échanger. J’ai un petit côté provocateur et j’aime provoquer les échanges d’idées, mais la moralisation et les jugements gratuits, c’est NON! C’est la pire stratégie pour se faire entendre et se faire comprendre. Bien entendu, les sujets que j’aborde ne sont pas toujours cute. Oui, l’exploitation animale, c’est dur à voir et à assumer. Sauf que, pour moi, chaque geste compte et tous sont les bienvenus : des carnivores assumés – mais curieux – aux végés, véganes et flexitariens (lolz). 

En quelques mots, peux-tu nous raconter ton parcours, ton cheminement? 

Petite, c’est en voyant un poisson servi en entier (avec la tête et les yeux) que ma sensibilité pour la question animale s’est confirmée. Au secondaire, j’ai commencé à troquer mes sandwichs au jambon pour du végé-pâté. Ensuite, j’ai fait ma transition vers le végétarisme complet après avoir visionné le documentaire Bacon, le film par Hugo Latulipe. J’ai instantanément dit « babaille » au bacon et à toute autre chair animale. Ça a duré environ deux ans et j’ai, par la suite, réintégré le poisson et la volaille à mon alimentation. J’ai erré entre végétarisme et flexistarisme toute ma vingtaine. Mon switch vers le véganisme s’est opéré officiellement en mai denier. Ce fut relativement facile, car il ne me restait qu’à couper les fromages et les œufs. Du lait, je n’en bois plus depuis plus de quinze ans. Le livre Le défi végane 21 jours par Élise Desaulniers m’a beaucoup aidée à travers ma transition. 

Concilier un mode de vie végane au quotidien, est-ce si difficile que ça?

Moins difficile qu’on pourrait le croire et beaucoup plus accessible depuis quelques années. Ce qui est parfois plus difficile, ce sont les sorties au resto ou être reçue à souper, mais la plupart du temps, les gens sont très ouverts et enclins à préparer une option de rechange. Chaque végé possède sa propre manière de vivre et c’est correct ainsi. Personnellement, je ne vais pas jeter les articles de cuir que je possède. Je continue de porter mes sandales en cuir, mais je m’abstiendrai d’en acheter d’autres. Chacun a sa manière de faire, ce n’est pas une religion.

Quels sont tes plats végétaliens préférés?

Je dirais plutôt que, ces temps-ci, je me vautre dans la cuisine indienne. À la base, beaucoup de leurs plats sont végés, alors pas mal tout peut être facilement adapté. Cari, cumin, masala et compagnie, je vous aime.

De quel(s) plat(s) ou aliment(s) t’ennuies-tu le plus?

En rédigeant ces mots, je porte mon chandail « pizzamoureuse ». Ben oui, je m’ennuie parfois de tout ce qui est gratiné. Pour moi, on ne peut comparer les « faux-mages » aux vrais fromages. J’ai en aversion tous ceux à base de soya, je préfère nettement les options à base de noix. En ce sens, le bloc à gratiner de Gusta et le fromage à tartiner VegNature de Nancy Grenier sont de très belles sélections locales. Pour ce qui est du yogourt, ceux à base de noix de coco fermentée sont aussi bons (sinon meilleurs) que les yogourts de vache; aucun ennui de ce côté. Pour les croissants, je vais chez Sophie Sucrée ou au Café Dei Campi.

Comment arriveras-tu à te différencier de ce qui se fait déjà avec ton projet?

À la différence des blogues sur la cuisine végé ou vegan, je ne suis pas une grande cuisinière. Depuis ma transition vers une alimentation végétalienne, je cuisine plus, mais je ne passe pas mon temps à mitonner des petits plats. Je suis donc la fille next door à qui tous peuvent s’identifier. Je veux contribuer à déboulonner les mythes qui entourent les végés et rendre le tout plus accessible. Je ne veux pas jouer les mystérieuses, mais je travaille présentement aussi à l’élaboration d’un projet qui rendrait le quotidien des végés (et leur entourage) pas mal plus facile. Stay tuned!

Connaissiez-vous Une végane à Montréal? Êtes-vous végétalien ou végétarien?

 
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