Denise Bombardier : la Grinch du mouvement féministe

Mardi, alors que je donnais tendrement le biberon à ma plus jeune, je suis tombée sur une entrevue de Denise Bombardier à l’émission Les Échangistes, diffusée à Radio-Canada. Je ne me ferai probablement pas d’amies en écrivant ce billet, mais mon corps se devait d’expulser en mots tout ce que j’ai ressenti en mon for intérieur suite à cet échange.
 

Crédit : Giphy
 

Tout d’abord, Mme Bombardier, qui est une femme intelligente, éduquée et qui a également défendu une cause concernant le machisme, m’a énormément déçue. Tout d’abord, l’invitée  déblatère sur le fait que Les Pays d’en haut ne représentaient pas exactement la réalité d’autrefois, puisque Donalda avait maintenant une voix et que, jadis, bien que féministes, les femmes ne pouvaient pas parler sur un tel ton. L’adaptation, je dis bien l’adaptation, cherche à rejoindre un autre public tout en étant proche du récit initial. Cependant, Mme Bombardier ajoute que le Québec, étant une province où règne le matriarcat, n’aurait plus besoin du ministère de la condition féminine. Elle tient ces propos alors qu’Alex Perron lui demande ce qu’elle ferait en tant que ministre de la condition féminine.

 

C’est à ce moment que j’ai eu des frissons, tout en regardant ma plus jeune qui ne sait pas encore ce que la vie lui réserve. Je ne peux pas croire qu’en 2016, après autant de batailles loin d’être gagnées, une FEMME puisse tenir de tels propos. Pourquoi devrions-nous abolir ce dit ministère? Parce que nous avons gagné suffisamment et qu’en se comparant aux autres pays, on n’est pas pire pantoute? Belle façon de penser! J’ai été soulagée de voir Pénélope McQuade réagir, je me disais que je n’étais pas seule dans mon sofa à trouver ça effrayant.

Bref, l’entrevue continue et les propos ne s’améliorent pas. J’ai appris que les hommes produisaient moins de sperme qu’avant, car les femmes ne veulent plus faire l’amour étant donné qu'elles sont tellement égoïstes qu’elles veulent des enfants ET une carrière. Ben kin! Je lève mon chapeau à toutes ces mamans qui se dévouent au quotidien pour leurs enfants, mais le féminisme, c’est aussi avoir la liberté de choisir ce qui nous convient le mieux, non?

Étant maintenant une maman qui, selon les dires de madame, ne fait plus l’amour parce qu'elle a également choisi d'avoir une carrière, j’ose espérer que notre génération saura se tenir et que cette bataille pourra enfin être derrière nous!