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Avoir deux contrats à temps plein et survivre à la vie : mission (genre) possible!
Crédit: Rihanna/Facebook

Juin 2016 a été le mois des réussites pour moi. De un, j’ai réussi à être la pire collabo du monde pour TPL en n’écrivant rien pantoute. De deux, j’ai réussi à combiner deux contrats à temps plein : la correction de l’épreuve uniforme de français de jour et un cours d’été de soir. Ça donnait environ 70 heures de travail par semaine (il y a un truc dont je suis plus fière que l’autre, je vous laisse deviner lequel).

Là, il se passe ça dans ma tête. 

Crédit : Fandango

Qu’à cela ne tienne : maintenant que le marathon achève et que je peux utiliser mon portable à d’autres fins que celle de préparer des diaporamas sur Maupassant, j'ai envie de revenir sur mon mois de juin. Avec ses quelques fails organisationnels, il m’en a appris beaucoup sur moi-même, sur ma relation avec le travail et, surtout, sur la manière de gérer un horaire (trop) chargé. 

Je vais essayer de retenir certains principes pour la prochaine période de chaos.

Crédit : Giphy

Bannir le double D, pas le bonnet de soutien-gorge (tudumtsi), mais le doute et le déni

Si j'étais une super-héroïne, je m'appellerais SelfDoubt Woman et le monde serait en feu à l'heure actuelle. Là, avec 48 heures pour commenter 40 exposés oraux, composer des questions pour une table ronde et préparer un cours sur le romantisme, mon super-pas-super pouvoir en a pris pour son rhume. Fuck, ç'a fait du bien : pour une fois, je me suis sentie maîtresse d'une situation, et j'ai réussi à respecter un horaire et à tout cocher sur mes to-do lists.

J'ai aussi un problème d'estimation du temps (vous demanderez à mon amie psy qui m'a fait participer à une expérience là-dessus et qui s’est rendu compte que j’étais une donnée aberrante). On dirait que les heures sont dilatées dans ma tête. En juin, j'ai été obligée d'arrêter de me faire croire que c'était possible de composer un billet potable pour TPL, de passer la fin de semaine dans un chalet pour le bachelorette d'une amie, de faire la mondaine dans un 5 à 7 et de réussir quand même à corriger quatre dizaines de rédactions. Ç'a l'air con de même, mais ç'a été une prise de conscience difficile à faire. 

Dire non 

J'ai la mauvaise habitude de prendre plein d'engagements et de choker à la dernière minute parce que le temps ou l'énergie me manquent. Là, je pense enfin avoir appris à dire : « Je ne peux pas. Je suis trop occupée/fatiguée ».

C'est pas sorcier. Rien n'explose pis tout le monde se sent mieux. 

Crédit : Giphy

Trouver des instants à attendre 

C'est important d'avoir hâte à quelque chose : les journées ne donnent pas l'impression d'être de longs rubans beige grisâtre.

Moi, ce que j'attendais, c’était chiller à l’arrêt d’autobus, après mes cours, en regardant le soir tomber. C’était arriver à la maison, me servir un verre de blanc et aller me coller contre mon chum assoupi qui marmonnait des trucs. C’était faire la cuisine pour la semaine, le dimanche soir, en écoutant des épisodes de Scandal en rafale. C’était sortir courir et suer mon stress proche du canal Lachine. Ça m'empêchait de me flétrir de l'intérieur.

Dormir 

Je me suis longtemps plue à croire que le sommeil, c'était overraté. 

C'est sûr que j'ai une bonne résistance à la fatigue. 

MAIS.

Ce mois-ci, j'ai comparé ma « performance » de correctrice, ma concentration et ma rapidité d'esprit, après une soirée libre et après une soirée d'enseignement où je ne pouvais pas aller au lit avant minuit. J'ai vu apparaître, dans mon corps, plusieurs petits bobos plus gossants que graves.

Maintenant, je songe à me mettre aux siestes (et à couper l'alcool le soir, aussi, sauf que ça, c'est un autre dossier). Niveau probabilité, c'est un peu comme si je disais songer à me mettre à la chasse à l'arbalète. 

Je ne suis vraiment pas convaincue par les siestes.
Crédit : Giphy
Avoir du plaisir

Dans tout ça, quelque chose est resté vrai : j'aime donc ça, ce que je fais. 

Sans ça, je n'aurais pas pu entrer en classe, trois soirs par semaine, après avoir corrigé pendant 6 heures, et essayer de convaincre du monde que Racine, c'est malade. Je n'aurais pas trouvé l'énergie pour rire avec mes étudiants, d'ailleurs vraiment fins. J'aurais juste été un genre de gribiche cynique, qui aurait pu porter un turban avec des lunettes noires et fumer des Gitanes, l'air amer, dans le coin d'une pièce. 

Je me trouve chanceuse, pareil.

Avez-vous des trucs pour gérer un horaire chargé ou des périodes de travail intenses?
 

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