Par contre, il n’y a rien qui prépare au plus grand de tous les maux : la peine d’amour. Ça, ça fait mal sur un méchant temps. T’sais, cette peine qui donne l'impression d’avoir un trou dans le cœur? Qui noue l'estomac? Qui fait pleurer, qui empêche de dormir et manger? Cette peine-là, nous n’y sommes pas préparés et, ironiquement, malgré les années qui passent, moi, je réalise que je ne m’y habitue jamais.
Je suis persuadée que personne, dans la vie, ne se met en couple dans l’idée de quitter son chum ou sa blonde. Une grande majorité d’entre nous souhaitons trouver l’amour et faire le plus long bout de chemin avec la personne X. #HappyEverAfter
Malheureusement, ça ne se passe pas toujours comme ça. Dans mon cas, cela engendre toujours une grande forme de questionnement. Je ne peux pas m’empêcher de passer en revue les moments passés avec l’autre et chercher ce qui n’a pas fonctionné. Je ne fais pas ça pour me torturer, au contraire. Je cherche à comprendre le pourquoi du comment. J’essaie de voir si j’y ai mis autant d’efforts que je le pense. Est-ce que j’aurais pu faire plus ou même mieux? J’essaie de voir mes erreurs. Du moins, pour essayer de les éviter dans une (peut-être) éventuelle relation.
Ma réflexion, dernièrement, m’a amenée à me demander pourquoi c’est si difficile de faire fonctionner une relation de nos jours. À l’ère des sites de rencontre ~ Tinder et compagnie ~ où swaper à coups de oui ou non est un jeu d’enfant pour choisir un humain, il y a matière à se questionner.
Dans une société où les gens veulent toujours plus, sommes-nous rendus à vouloir toujours plus des relations amoureuses aussi? Quand l’illusion de la vie parfaite, des couples faussement parfaits nous défilent devant les yeux chaque jour, grâce à instagram, à un like près, je me questionne encore plus. Qu’est-ce qui pousse l’autre à toujours vouloir aller vers l’homme ou la femme d’à côté plutôt que vouloir garder ses yeux sur son partenaire?
Se pourrait-il qu’être cultivé(e), fidèle, gentil/gentille, s’occuper de la maisonnée, s’intéresser aux goûts, aux loisirs et l’entourage de l’autre, le tout parsemé de petits conflits normaux ici et là, ce ne soit juste pas assez? Se pourrait-il qu’il faille être ultra, méga performant(e) pour que ça tienne la route?
J’en suis venue à me demander ça pour ma propre relation. À me demander si je suis suffisante. Est-ce que mon moi, ma personne, ce que j’ai à offrir est assez? Est-ce que ça se peut que, malgré tout l’amour que je porte à mon chum quand je suis en couple, malgré toutes mes belles qualités et ma bonne volonté, ce ne soit juste pas suffisant pour faire tenir mon couple? Que ce ne soit pas suffisant maintenant, mais que ce n'était pas suffisant avant non plus? Je me questionne… peut-être un peu trop.