Comme plusieurs collabos TPL, je suis passionnée de voyage. Aujourd’hui, je ne vous parlerai pas des indispensables à avoir sous la main ou des kits pour prendre l’avion, mais plutôt des conséquences de nos choix d’activités en tant que touristes. Je reviens tout juste d’un voyage en Thaïlande qui m’a permis de me questionner sur ma responsabilité en tant que voyageuse.
Lorsqu’on visite un pays, on s’émerveille, on souhaite tout découvrir, parfois sans réaliser l’impact de nos activités touristiques sur le pays, les habitants et les animaux. Certaines activités sont très populaires, mais cela ne veut pas dire qu’elles sont nécessairement éthiques. Concernant la Thaïlande, je pense particulièrement aux activités qui incluent les éléphants car elles sont souvent présentées comme « incontournables » par de nombreux guides touristiques.
Combien d’amis à vous ont un jour publié une photo d’eux à dos d’éléphant sur Facebook? Je ne souhaite pas les juger trop vite. Je l’avoue, avant de faire mes recherches, je trouvais ça fun ne sachant pas que cette pratique était hautement néfaste pour le bien-être de ces gros animaux. Si je ne n’avais pas fait mes recherches, j’aurais probablement fait une balade à dos d’éléphant moi aussi.
Les conditions dans lesquelles vivent ces animaux font que cette activité touristique est plus que dommageable : trop peu de nourriture, heures de « travail » interminables, trop de poids sur leur dos, pattes endolories, yeux crevés par les branches et j’en passe. Évidemment, il n’est indiqué nulle part que ces bêtes souffrent. Plusieurs instituts et sites touristiques continuent d’ailleurs d’en faire la promotion sans remords. Ces centres sont prospères et continuent de s’enrichir grâce aux visites. Il est difficile de les arrêter du jour au lendemain. C’est pourquoi selon moi, il est de notre responsabilité en tant que touriste de s’informer sur les conditions animales (et environnementales) d’une activité avant de s’y rendre.
J’ai eu la chance d’aller faire du bénévolat une journée entière dans un centre spécialisé pour les éléphants ayant vécu ces horreurs. Il en existe quelques-uns en Thaïlande et ils permettent de passer une journée avec ces animaux magnifiques, tout en les respectant.
Crédit : Marie-Pier Tremblay
Je parle principalement de trekking ici, mais les éléphants-peintres, ceux qui dansent, ceux qui apprennent des chorégraphies ne sont pas mieux traités. D’ailleurs, les éléphants ne sont pas les seuls animaux à souffrir du tourisme. Les « refuges » pour tigres où les gens sont invités à aller se prendre en photo avec ces gros chats et à les câliner vivent la même problématique. Ce sont des félins, ils sont donc sauvages et dangereux. Pour éviter tout accident on leur donne des médicaments qui les assomment. Tout ça pour une photo.
Ma réflexion ne s’arrête pas à la cruauté envers les animaux. Il est primordial de bien s’informer avant de partir en voyage pour ne pas encourager, sans le savoir, toute forme de maltraitance, quelle soit animale, humaine ou environnementale.
Saviez-vous à quel point il était néfaste de faire des balades à dos d’éléphants?