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Voyager et sortir des sentiers battus
Crédit: Public Domain/Pixabay
Le désir d’en apprendre plus sur les autres, de découvrir leurs cultures et leur nourriture, je l’ai connu bien avant de connaître le plaisir de voyager. Lorsque je me suis séparée de mon ex-copain, le désir de partir à l’aventure, un sac à dos sur les épaules, se faisait ressentir fortement! Moi qui, à 24 ans, n’avais jamais pris l’avion, j’avais une envie folle de faire le tour du monde pour mieux me retrouver!

Je suis partie toute seule sur la Côte-Ouest, un classique, mais il faut bien commencer quelque part! Toute seule parce que, un peu comme Éliane, j’avais envie de liberté. De faire des choix pour moi seule, sans faire de compromis. Je n’avais que trois semaines, emploi à temps plein oblige, alors je suis revenue à Montréal, le cœur un peu lourd!

Avant mon retour, je planifiais déjà mon prochain voyage. Mais celui-ci, je le ferais autrement; je suis partie en retraite fitness (Un peu comme ça) une semaine dans un petit village de la République Dominicaine avec quelques filles et Karine, mon instructeur de pilates. À mi-chemin entre des vacances à la plage et le côté aventureux et sportif, ce que j’ai le plus apprécié de ce voyage c’était quand Karine nous faisait découvrir le lieu comme les locaux, parce qu’elle y avait habité près de 10 ans.

Après ce court séjour, l’envie de vivre comme les locaux se faisait ressentir et, quelque part sur cette plage paradisiaque, j’ai ressenti un fort sentiment d’impuissance face à ces riches immigrants qui avaient commercialisé la plage, y avaient bâti hôtels, villas et restaurants dont les prix s’apparentent aux nôtres et avaient repoussé les « dodos » dans les rues éloignées de la plage. J’ai ressenti une sorte de dégout pour les miens qui étaient venus s’approprier la terre des autres, il y a de cela quelques dizaines d’années.

De ce dédain est né un besoin de faire quelque chose pour ces peuples tout en découvrant mieux leur culture. Moi qui m’impliquais déjà beaucoup au Québec, je suis partie, quelques mois plus tard, mon sac à dos sur les épaules et mes caps d’aciers aux pieds, rejoindre une dizaine de Canadiens au Costa Rica en mars dernier. Ensemble, avec l’aide de Global Village, nous avons bâti une maison pour une famille dans le besoin. Nous avons traversé le pays en autobus en passant devant tous ces resorts touristiques qui me mettent si mal à l’aise (mais je ne juge personne pour autant, je sais que c’est plus confortable selon les besoins de chacun, et on est libre de faire ce que l’on veut). Nous avons pu voir du pays, goûter la nourriture locale et surtout, vivre selon la culture du peuple. Nous avons tissé de forts liens, autant entre nous (pour ma part, ce n'était pas optionnel puisque je me suis foulé la cheville le premier jour et mon équipe devait me porter pendant deux jours!) qu’avec la famille et le voisinage qui étaient tous les jours avec nous sur le chantier. Ma capacité d’adaptation et à vivre en communauté m’a grandement surprise, mais pas autant que mon niveau d’espagnol que je croyais pourtant médiocre. (« Tu parles l’espagnol comme le français! » m'a même dit notre adorable chauffeur d'autobus!)

Je suis revenue au pays en mars dernier, pleine de souvenirs de cette magnifique aventure, prête à repartir à nouveau et surtout, persuadée que l’expérience que je venais de vivre, c’est vraiment ça « voyager »! Je planifie actuellement ma prochaine aventure, j’ai bien hâte de voir où le vent me mènera!
 
 

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