Sexe et Formule 1 : dénonçons l’exploitation sexuelle pendant le Grand prix de Montréal

Le Grand prix de Formule 1 à Montréal arrive très bientôt. Cet événement attire des centaines de milliers d’amateurs de course de voitures chaque année. Bien que le tourisme et l’économie des commerces de Montréal en bénéficient grandement, le Grand prix reste une activité controversée pour plusieurs raisons autres que l’immense pollution occasionnée par l’événement.

Ce n’est maintenant plus un secret que l’industrie du sexe et Formule 1 vont de pair. La demande augmente considérablement lors de grands événements sportifs : lorsqu’il y a un déplacement massif d’hommes vers un même endroit. Plus de demandes signifient plus de recrutements. Il y a même un recrutement spécifique pour cet événement qui cible majoritairement les cégeps et les universités, ugh. Les recruteurs font miroiter une fin de semaine glamour et pleine de promesses. Évidemment, c’est bien connu qu’il est beaucoup plus facile de rentrer dans le milieu de la prostitution que d’en sortir.

Cette année, la  CLÉS (Concertation des Luttes Contre l’Exploitation Sexuelle) lance une campagne de sensibilisation à ce phénomène en collaboration avec d’autres organismes tels que le CATHII (Comité d’Action Contre La traite Humaine Interne et Internationale). Cette campagne fait écho à plusieurs autres mouvements du même genre à travers le monde lors de différents événements sportifs. Le slogan : Acheter du sexe n’est pas un sport. Le but est de faire connaître les lois canadiennes et de faire de la prévention auprès des filles et des femmes. Certes, la sensibilisation doit se faire en tout temps, mais l’achalandage créé autour du Grand prix justifie amplement cette campagne.  

La CLÉS invite chacune et chacun à se prendre en photo, à ajouter le slogan et à prendre position contre l’achat de services sexuels tarifiés. Personnellement, chaque année, je suis en colère contre cette réalité et je me sens impuissante. Voici l'occasion de se faire entendre. 

Je salue l’initiative de la CLÉS et espère que la campagne prendra son envol pour sensibiliser le plus de personnes possible à cette réalité.