Donner son corps à la science, pourquoi pas ?

Bonjour les gens. Je m’excuse, je dois vous annoncer quelque chose de pas facile : nous allons tous mourir. Fuck. Ouain, c’est poche de réaliser ça quand on est dans la petite vingtaine (et à tous âges). Fuyons plutôt la réalité en exerçant un mode de vie YOLOOO!!
 

Ai-je besoin de spécifier que c’était du sarcasme? Oui, nous ne vivons qu’une fois, mais ce n’est pas en défiant la mort qu’elle nous épargnera, t’sais. Allez les jeunes un peu de sagesse!
 

Nous avons tendance à être effrayés par la mort, parce qu’elle est inconnue, parce qu’elle nous fait souffrir… Si la mort est le déclencheur d’autant d’angoisses, peut-être vaudrait mieux changer notre vision sur celle-ci ? Accepter qu’elle soit inévitable, sans toutefois s’empêcher d’être triste lorsqu’elle emporte quelqu’un qui nous est cher… C’est ce que j’essaie de faire depuis très longtemps.
 
Si je vous parle de la mort, c’est parce que, récemment, ma chère maman et moi avons signé pour donner nos corps à la science. Évidemment, les documents à compléter nous ont amenées à penser un peu à ça, que la vie a une fin. Nous avons fait ce geste parce que nous sommes conscientes que notre corps nous sera un jour inutile. Pourquoi ne pas en faire profiter la science? Même si je déteste quand ma caisse populaire veut me vendre une assurance vie, j’ai accepté que la mort n’ait pas d’âge. Pis je ne le vis pas mal.
 

J’avoue qu’en écrivant l’article, j’ai eu un moment d’hésitation parce que la mort est un sujet tabou. C’est difficile de la regarder l’âme en paix quand nous sommes conscients que les cas de suicides sont très fréquents de nos jours. Est-ce que voir la mort avec « positivisme » est irrespectueux envers les gens qui se sont enlevé la vie ou qui ont tenté de le faire? Je crois qu’il ne faut pas mélanger l’acceptation de la mort avec le malheureux désir de mourir. Je vous invite fortement à lire cet article de Myriam si vous voulez vous sensibiliser à ce sujet.
 
En signant les papiers pour donner mon corps à la science, je suis davantage en paix avec la mort. Je suis contente de me dire que je vais contribuer à l’avancement de notre société même après mon dernier souffle. Et là, loin de moi l’idée de vouloir dénigrer les autres manières de faire les obsèques, je veux seulement vous montrer une voie moins connue et souvent marginalisée.

Dans mon cas, j’ai donné mon corps à l’UQTR puisque c’est l’université la plus proche de chez moi. Il y a cinq autres établissements scolaires qui prennent les dons de corps (l’Université Laval, l’Université McGill, l’Université de Sherbrooke, l’Université du Québec à Trois-Rivières et le Collège de Rosemont). J’ai plusieurs amis qui ont eu la chance d’apprendre grâce aux dons de corps et ils ont trouvé ça passionnant! Pour plus d’informations, c’est ici, pis ça ne coûte rien!

Que pensez-vous de mon choix? Pensez-vous signer, vous aussi? Avez-vous déjà signé?