La beauté d’habiter dans une ville étudiante

Voilà maintenant deux ans que j’ai quitté la maison de mes parents pour m’installer comme une grande dans mon appartement. Puisque je suis une vieille de TPL, j’ai l’habitude de faire des bilans de mon parcours de cégépienne ici et ici. Cette année, j’ai envie de vous parler de mon quotidien dans une ville étudiante.
 
Jonquière est pas mal LA ville au Saguenay avec une forte concentration d’étudiants. Plusieurs proviennent de l’extérieur, venus ici pour étudier dans le même programme que moi : Art et technologies des médias. L’ambiance ici est singulière.
 
Tous les étudiants habitent dans le même quartier, ou presque. Alors le matin, vers 8 h, les trottoirs sont pleins et tout le monde se rend à ses cours. Le soir, les rues sont comme des fourmilières, où les longboards, les coureurs, les marcheurs se croisent. Les balcons sont bondés. Les soirs de party sont nombreux. Vraiment, c’est une ville très vivante et conviviale.

Pour une fille tout droit sortie de la campagne, Jonquière est assez différente de ce que j’ai toujours vécu. J’étais habituée d’être souvent toute seule, un peu toujours sur mon ordi et à voir rarement mes amis, car ils habitaient tous trop loin de chez moi. À Jonquière, c’est l’opposé. J’habite avec mes amies et il est très rare que je sois seule. Le soir, c’est toujours la grande tablée et souvent tout le monde se retrouve au même endroit pour chiller.
 
Vivre dans une ville étudiante m’a vraiment changée sur ce point. Je pensais toujours rester la même petite fille gênée et solitaire et ça me plaisait. Je pensais que les groupes, ce n’était pas pour moi. Ça a franchement valu la peine d’essayer, car maintenant je sais que ce que j’ai toujours cru être ne me définissait pas nécessairement pour toute la vie.
 
Dans une ville étudiante, c’est un peu plus difficile de me concentrer aux études à 100 % quand il y a de la distraction partout. C’est aussi un aspect sur lequel j’ai dû travailler.
Même chose pour mon budget. Ce n’est pas facile à gérer, quand je n’ai pas nécessairement le temps d’avoir un emploi. Par contre, plusieurs personnes ici vivent la même chose. Je pense que c’est surtout ça qui fait en sorte que tout le monde se tient les coudes serrés. 

Je pense que vivre dans une ville étudiante, c’est un trip que je devais vivre dans ma vie. Pour sortir de mon confort, de mes habitudes, de mon village natal. Pour voir d’autres choses, pour grandir un peu, pour me connaître un peu mieux. C’est peut-être aussi parce que je vieillis que je n’ai plus la même mentalité. Ça sonne étrange, mais je me vois changer au fil des années, devenir un peu plus adulte, un peu moins enfant. Je suis contente de faire ça bien entourée et dans un programme d’étude qui me motive. Pis je suis pas mal contente d’écrire encore sur TPL depuis plus de deux ans pour vous faire le suivi de ma petite vie pas si palpitante, ha!
 
Avez-vous déjà étudié dans une ville étudiante?