Toute ma vie, j’ai eu le bonheur malheur de faire massacrer mon nom à l’école, au travail, dans les 4 à 7, surtout quand il y a de la musique… « Quoi?! Joseph?! »
Semblerait-il, à la lecture du bilan annuel des (Z)imparfaites, que, pour le choix des noms de bébés, la mode est à l’orthographe originale ces temps-ci. J’ai déjà peur pour la nouvelle génération, because I feel their pain.
Mes parents n’ont pas l’excuse d’avoir voulu suivre la mode. Ils ne cherchaient même pas à être originaux. Quand je suis née avec le « mauvais » organe génital, Joshua, nom réfléchi, chéri, vénéré par le couple a dû être rapidement adapté au féminin, ce qui fait JoséEve, évidemment. Quant à l’orthographe, je blâme la fatigue de ma mère suite à l’accouchement, puisque mon père, qui est anglophone, aime se déresponsabiliser en me rappelant qu'il n’était arrivé au Québec que depuis un mois.
J'ai donc décidé de faire de ce billet une leçon d’étiquette 101 à respecter quand vous rencontrez quelqu’un au nom peu commun (pour leur rendre la vie un peu plus facile et, avouons-le, parce que ça me fait du bien, hehe).
1. Rebaptiser, jamais vous n’oserez
Marie-Ève et JoséEve ça ne sonne même pas pareil! C'est un peu insultant, parce que ça donne l'impression que mon nom n'est pas assez important pour être mémorisé.
Crédit : TheTingTingsVEVO/YouTube
À ce sujet, cette chanson tombe à point. Elle me fait rire à tous les coups.
2. Redemander, faire répéter, c’est ok
Vous pouvez me redemander mon nom plus qu’une fois si cela signifie que vous allez bien le prononcer après. Cela ne me dérange absolument pas. Et ne vous sentez pas obligé de faire un commentaire du genre « aaaah, mais c’est original », pour justifier vos interrogations. Je le sais et il y a meilleur compliment.
3. Puisque c'est l'ère des technologies… C’est mon vrai nom, oui oui!
Changer son nom de famille de Nolet à NoMilk sur les réseaux sociaux, c'est cool. Vive les jeux de mots. Mais, avec le nom que j'ai, il n'y a rien à faire… donc, pourquoi aurais-je choisi de le modifier de cette façon?
4. Imposer un surnom, c’est non
Vouloir SE simplifier la vie, est-ce une raison suffisante pour donner un surnom à quelqu'un? Demandez la permission. D’ailleurs, cette règle est valide pour les noms communs aussi. J’ai un ami, Olivier, qui déteste se faire appeler Oli. Pourtant, nombreux sont ceux qui le font, à son grand désarroi.
5. Un petit effort, ça ne fait pas de tort
À mon avis, la meilleure invention qui existe est DE LOIN l'outil copier-coller (je ne suis presque pas sarcastique, pour vrai). Si tout le monde s'en servait, mon quotidien serait plus zen! Je ne peux plus compter sur mes doigts le nombre de fois qu'un interlocuteur virtuel a mal orthographié mon nom alors que je sais qu'il l'avait sous les yeux. Cela choque toujours un peu le bonhomme Colère dans mon cerveau, du film Inside Out.
Finalement, je tiens à ajouter qu'à ce sujet, l’auteure Amélie Nothomb est digne de mention. Ses livres sont écœurants, se dévorent rapidement et ses personnages ont toujours des noms particuliers qui les affectent d’une façon ou d’une autre au courant de leur vie. À lire!