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Je n’ai pas d’amis

Auteur: Mariepier Lemieux
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Je n’ai pas d’amis
Crédit: Pixabay / Unsplash

Bon okay, j’exagère un peu. J’ai quelques amis. Mais suis-je la seule à m’être dit cette phrase? La première fois que j’ai passé un samedi complet dans ma nouvelle chambre de résidence avec personne à appeler, je me suis dit : « Shit, je n’ai vraiment pas d’amis ».
 

Crédit : Giphy

 
Non, mais sans vouloir dramatiser ou passer pour une victime, plus on vieillit et plus développer des liens avec des nouvelles personnes devient difficile. C’est un des nouveaux struggles de la vie d’adulte.
 
Bien que ce ne soit pas le cas pour tout le monde, le secondaire se résume souvent à un réseau social assez complet. Chacun de nos temps libres se remplit sans le moindre effort. Chaque activité vient avec un groupe d’amis bien distinct. Nous nous habituons à des soirées comptant une quinzaine d’individus et des horaires surchargés.
 
Par contre, une fois que cette belle époque prend fin, les choses se corsent un peu. Les gens prennent des chemins différents et la panoplie de personnes que vous considériez comme proches s’éloigne peu à peu. Ne vous méprenez pas, je ne suis pas en train de dire que c’est mal ou que j’ai de la rancune envers ces personnes, bien au contraire! Il est toujours agréable de les revoir, mais il faut se l’avouer, les choses changent.
 
Le peu de gens qu’il reste ont droit à un lien particulier. Ils vous connaissent souvent depuis plusieurs années. Vous êtes passés à travers différentes épreuves et votre amitié est passée à un second niveau. Quand nous rencontrons de nouvelles personnes, il est difficile de retrouver cette sensation, car elles ne sont pas « à jour » par rapport à ce qui s’est déroulé dans les années antérieures.
 
Pour moi, on dirait que ça a créé un gouffre que je peine à combler. Laisser entrer de nouvelles personnes est quelque chose de très difficile. Il y a toujours la peur d’être trop intense, de trop en dire et de finalement se faire avoir. C’est un sentiment de questionnement persistant où il est difficile d’être réellement soi-même.
 
Plus nous vieillissons, plus notre cercle d’ami diminue. Ma gang de dix personnes est maintenant devenue un petit ensemble de trois à quatre personnes. C’est un nouveau mode de vie. C’est apprendre à bien vivre sans avoir besoin de la présence des autres.
 
Certains pourraient croire que, je ne veux simplement pas me faire d’amis, mais non, je ne suis pas la seule dans cette situation! Il n’y a pas si longtemps, une de mes amies vivait beaucoup de stress, car cela faisait plusieurs mois qu’elle tentait de se faire des amis. Si, vous aviez vu sa réaction lorsqu’elle nous a annoncé qu’elle avait finalement réussi; c’était une fierté. Je dois avouer que j’ai eu la même réaction lorsque j’ai lancé un appel à tous sur TPL et que plusieurs filles se sont offertes pour aller prendre un verre #TropDeJoieDansMonCœur (merci encore, les filles!)
 
Maintenant, j’apprécie la qualité au lieu de la quantité. J’ai de superbes amies qui malgré la distance restent à proximité grâce aux réseaux sociaux. Et sinon, j’ai su apprivoiser mes nouveaux amis qui partagent ma vie depuis deux ans.
 
Un nouveau défi s'annonce. Watch out population de Montréal, j’arrive dans quelques mois et je prête à me faire de nouveaux amis!
 
Et vous, avez-vous déjà senti cette difficulté à vous faire des amis?

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