J’ai toujours eu une relation amour-haine avec la nourriture. Encore plus dans les trois dernières années, avec ma perte de poids et mon maintien. Mais ma petite réflexion vient d’un moment vécu avec l’amoureux la semaine dernière. J’ai eu une rage de sucre. Ce genre de rage qui veut dire : tasse-toi de là et donne-moi du sucre. MAINTENANT. Donc je me suis fait deux toasts au beurre de peanut. Avec de la mélasse. MIAM! Et c’est là que chéri me dit : « Tu ne vas pas manger ça? Tu viens de manger une salade super santé! »… Ma face a dû vouloir dire que je n’étais pas contente parce qu’il n’a pas continué sur ce chemin. Et pour être franche, je n’ai toujours pas compris le lien.
Mais cette petite anecdote m’a fait réaliser combien de fois par semaine des gens proches de moi, voire même de purs inconnus, se permettent de juger ce que je m’apprête à engloutir. Que ce soit la serveuse au restaurant quand je vais bruncher qui remet en question la grosseur de mon assiette. Ou encore, l’homme qui me sert au stand à poutine où je vais manger qui trouve que j’en achète une « pas mal grosse pour ma grosseur ». Ah, sans oublier la dame au restaurant de sushis où je vais avec mes amies qui se permet chaque fois de nous dire que nous commandons beaucoup trop de sushis. Et chaque fois, j’ai la même réaction : je deviens bleue.
Mais dites-moi… Qui a donc décidé de ce droit, dans la vie, de commenter ce que les gens choisissent de manger? J’ai pas été consultée avant! Et je parle spécialement de commenter ce que les femmes choisissent de manger. Parce qu’entre vous et moi, je n’ai jamais entendu ce genre de commentaires envers un homme. Mon amoureux peut acheter cinq hamburgers au McDonald ou commander deux brunchs au restaurant et personne ne remet en question ses choix. Et cette habitude chez les gens, personnellement, ça me dérange beaucoup. Pour ne pas dire autre chose.
Cette relation entre la nourriture et moi, elle n’a pas toujours été saine. J’ai longtemps fait attention à TOUT ce qui entrait dans ma bouche. C’était une obsession. Aujourd’hui, je ne compte plus mes calories (perte de temps). Je me fais faire un plan alimentaire pour mon type d’entraînement et qui m’aide avec ma maladie. Et j’ai un coach en or qui m’aide à cesser de culpabiliser pour tout. Je ne me prive plus des choses que j’aime : je les consomme avec modération. C’est ça la clé. Mais je suis consciente que ce n’est pas le cas de tout le monde. Qu’il y a encore beaucoup de femmes qui souffrent de troubles alimentaires. Et les gens devraient en être conscients aussi.
Alors, ici et maintenant, est-ce nous pouvons nous entendre sur une chose? Cessons de shamer ceux qui mange; et qui aime ça. HA! Et laissons les gens vivre pleinement! Ok? Ok!