Lettre à une amie qui s’est éclipsée de ma vie

Quand vient la fin du secondaire, personne n’est niais. Tout le monde sait qu’une brèche vient s’ouvrir entre les amitiés. Pour certains, le lien se conservera naturellement, pour d’autres la séparation se fera peu à peu. Toi par contre, tu n’as même pas laissé le temps faire. Tu as décidé de tout déchirer d’avance.

Avant même la fin de cette étape, tu t’es dit que c’était fini. C’était trop difficile. Tu as eu peur d’avoir mal alors tu t’es enfermée dans ta coquille. Tu nous as tous coupés de ta vie sans même nous donner de raison. Cette séparation était comparable à la fin d’une relation amoureuse. C’est fou à dire, je le sais, mais quand la personne qui a toujours été là pour vous disparait, vous vous retrouvez sans repère.
 
Aujourd’hui, ça fait deux ans. Je ne sais pas si tu t’en rends compte, mais en deux ans les choses changent, on évolue. Pourtant, à chaque fois qu’il m’arrive quelque chose de pertinent, j’ai toujours le réflexe de vouloir te le dire. C’est une claque dans face à chaque fois, parce que tu n’es plus là.
 
Tu n’es pas partie si loin. Tu habites toujours la même ville, mais tu es complètement déconnecté. Coup de fil, texto, et même courriel, rien n’y fait. C’est comme si tu n’existais plus. Tu t’es évaporé de ma vie.

 

Crédit: Giphy
 

J’ai rêvé à nos retrouvailles mainte et mainte fois. Des fois ça allait bien, et parfois un peu moins. Dans certains scénarios, je n’avais même pas la force de te parler. Tandis que dans d’autres, j’étais même plus capable d’arrêter.
 
 Si demain, je te croisais dans la rue, je ne sais pas comment ça se déroulerait.
 
Je ne saurais pas te dire si je suis fâchée. Parce que le pire là-dedans, c’est que tu ne m’as rien fait. Tu es simplement partie. Ce mélange d’émotion me ronge. J’ai simplement le goût d’aller te crier comment tu m’as fait mal, mais en même temps je voudrais juste de prendre dans mes bras et pleurer.
 
J’ai dû m’y faire après deux ans. Je ne peux plus continuer à avancer en pensant à toi. Tu as fait un choix et je dois vivre avec et ça me fait chier de la peine. Est-ce que j’ai espoir qu’un jour tu reviendras vers moi ? Je ne sais plus. Je ne sais plus si je peux me permettre cet espoir parce qu’il fait plus de mal que de bien.
 
Je marche la tête haute et je passe à autre chose, du moins j’essaie.
 
Même si je ne pense plus à toi chaque jour, sache qu’il y aura toujours une petite place pour toi dans mon cœur.
 
Signé, ton amie qui t’aime