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Je suis celle que toutes les femmes détestent
Crédit: MadalinIonut/pixabay

L'histoire que je vais vous raconter ne me rend pas particulièrement fière. Par contre, je ne m'en sens pas coupable et je ne regrette rien. Cette histoire fait partie de moi et a forgé qui je suis aujourd'hui.

Ma relation avec Étienne a débuté par des conversations tournées au flirt, par des invitations à prendre un verre et par l’admiration qu’il avait envers ma personnalité forte et mes courbes féminines. Ma relation avec lui a débuté par – bien qu’il ne l’avouera jamais – des problèmes sexuels dans son couple. Mon histoire avec Étienne, c’est l’histoire de bien des femmes et la cause de bien des divorces.

Célibataire depuis plusieurs mois, je ne cherchais pas l’amour, je ne voulais rien de sérieux, je butinais d’un homme à l’autre à la recherche de nouvelles expériences et d’une épaule sur laquelle m’endormir le soir. C’est lui qui a fait les premiers pas. Autrement, je ne l’aurais jamais approché. C’est lui qui m’a tourné autour plusieurs mois, sept dont j’ai eu connaissance, avant que je cède. Il disait que ce n’était pas qu’il voulait tromper sa femme, il voulait la tromper avec moi. Il m’a eu par les sentiments, en me faisant sentir que j'étais unique.  Au moment où j’ai accepté de l’avoir dans ma vie, Étienne me donnait ce dont j’avais besoin alors que je n’étais pas prête à m’offrir à un autre homme. Et moi, je lui donnais ce que sa femme ne lui donnait plus depuis bien longtemps déjà. Nous nous voyions les matins avant d’aller travailler, les soirs où sa femme sortait et les fins de semaine où elle travaillait. Il était au « gym », dans un « 5 à 7 » ou il « travaillait tard ».

Notre histoire n’a duré que quelques semaines. Bien que je n’étais prête à rien de sérieux, je ne voulais pas éliminer l’opportunité de créer des liens, de m’attacher. Je voulais le même type de relations, mais avec un homme libre. Je voulais aussi vivre mon affection au grand jour. Le jeu de la cachette, bien qu’excitant au début, pesait lourd dans la balance. Ne pas pouvoir lui écrire quand je le souhaitais, ne pas pouvoir parler de lui à mes amis, baser ma vie sur les horaires de sa femme. Mais la vraie raison est la suivante : j’ai réalisé que, pour Étienne, je n’étais rien d’autre qu’une femme séduisante dans laquelle insérer son pénis. Ses belles paroles ne m’étaient pas destinées personnellement, c’était un texte appris par cœur qu’il récitait à ses prétendantes. Je n’étais pas la première et j’espère pour sa femme, avoir été la dernière.

Une fois la relation terminée, Étienne et moi avons gardé contact, les jeux de flirt n’ont jamais cessé totalement et il était très jaloux des hommes qui entraient dans ma vie. Après quelques temps, les ponts ont été coupés naturellement et je suis finalement passée à autre chose.  Du temps où nous étions encore amis, sa femme n’a jamais rien su de notre relation. Je souhaite qu’elle n’en sache jamais rien et, si elle l’apprend, je ne veux pas qu’elle m’en veuille. Je n’ai jamais voulu la blesser et j’ai été, pour Étienne, une bouée de sauvetage au sein de leur couple. Je lui ai permis de soulager ses frustrations pour travailler son couple la tête reposée. Je lui ai souvent dit que je souhaitais qu’il travaille sur ses problèmes, que je n’étais qu’une solution temporaire.

Je ne souhaite à personne de se trouver dans la position de cette femme. Pour moi, l’honnêteté et la confiance ont toujours été des éléments clés de mes relations. Je ne regrette rien de ma relation avec lui, l’exemple du couple d'Étienne est à l’opposé de ce que je souhaite pour une relation et il me servira de leçon toute ma vie; le gazon n’est vert que là où nous l’arrosons, je prendrai soin de mon homme! (*Ça veut pas dire faire l'amour mais communiquer). 

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