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Le twerk dégrade-t-il l’image de la femme?
Crédit: Beyonce/Instagram

Vous ne serez pas surpris d’apprendre que le twerk choque et provoque des réactions péjoratives depuis que Miley Cyrus a voulu essayer lors de sa performance aux VMAs en 2013.
Même l’Oxford English Dictionary a donné au fameux mouvement de danse une définition dépréciative en 2013 qui est la suivante « danser sur de la musique populaire de manière osée et provocante en faisant des mouvements de hanches et en s’accroupissant ».
 


La version pauvre du twerk!
Crédit : Giphy

Le twerk est tellement ancré dans la culture populaire qu’il est difficile de ne pas remettre en question les effets qu’elle a sur la société, particulièrement la population féminine. Certains diront que twerker est honteux pour la femme et incite à la prostitution. Cependant, je suis complètement contre cet avis. Le twerk n’est pas dégradant, c’est la connotation que les médias lui ont donnée qui l’est.
 
Le twerk, originaire d’Afrique de l’Ouest, existe depuis plusieurs générations, déjà, et est généralement effectué par les femmes matures quand une chanson rythmée était jouée lors des moments de célébration dans différentes communautés. À la base, le twerk est un mouvement incorporé dans des danses traditionnelles de plusieurs pays comme le Mapouka en Côte D’Ivoire, Gouyad en Haïti ou même le Dutty Wine en Jamaïque.  En fait, ces danses sont toutes une variante différente de la danse du fessier.

Cependant, ce mouvement inspiré des danses traditionnelles africaines a complètement changé de connotation lorsqu’elle a été introduite à la culture hip-hop en 1993 après son apparition à la bounce music de La Nouvelle-Orléans. Cette apparition a attisé une grande curiosité et popularité au sein de la population et de la culture pop américaine. Plusieurs artistes comme DJ Jubilee et Cheeky Blakk ont écrit des chansons mettant en premier plan le mouvement de danse. Avant son énorme gain de popularité, le twerk était seulement connu de ceux qui consomment la culture hip-hop.

Autrement dit, jusqu’à ce que Miley Cyrus essaie de twerker, j’ai bien dit essayer, sur la scène lors des VMAs en 2013, les médias y portaient peu d’attention. En fait, ils n’avaient pas encore donné une connotation péjorative comme on la connaît aujourd’hui. 

Le twerk n'a peut-être pas la profondeur technique ou l'historique de la danse classique. Toutefois, il a une longue histoire aussi intéressante. Et lorsqu’il est effectué de façon convenable, il requiert autant de compétences et de talent que d'autres styles de danse. 
 

Sur sa chaîne YouTube, Lexy Panterra crée des programmes de remise en forme combinant des pas de twerk avec des exercices d'entraînement physique cardio-vasculaires.
Crédit : Lex Twerkout/ YouTube
 

 Le twerk n’est pas une danse sexuelle et controversée comme plusieurs sous-entendent. Lorsque nous le replaçons dans son contexte original, nous nous rendons compte qu’il s’agit d’une expression culturelle ayant comme but principal de célébrer plutôt que de provoquer.  
Bien que certains puissent prétendre que danser le twerk renforce la dégradation des femmes, je pense que c'est plutôt une passerelle vers la liberté d’expression de soi et un moyen pour les femmes d’être fières du corps qu’elles ont. 
 


Crédit : Giphy
 
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