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Les magiciens : soyez les bienvenus à Brakebills!
Crédit: Marie-Eve Tougas

Tout d’abord, voici la lecture du mois prochain : Arvida de Samuel Archibald. Le compte-rendu sur la pièce de théâtre du même auteur m’a vraiment intriguée et je voulais donc découvrir sa littérature et la partager avec vous! Cela dit, gare aux spoilers si vous descendez sous l’image!
 

Arvida - Samuel Archibald
Crédit : Les libraires

 
Les magiciens est le premier tome d’une trilogie écrite par Lev Grossman, journaliste au magazine Time et auteur américain. Ces romans racontent l’histoire de Quentin, jeune adulte un peu blasé qui découvre que la magie existe vraiment. Il est invité à passer l’examen d’entrée de Brakebills, seule école de magie en Amérique du Nord. Quentin est aussi un grand fan de la série de livres Fillory and Further, série qui traite des aventures de la fratrie Chatwin dans le monde imaginaire de Fillory. À sa plus grande stupéfaction (dun dun duuuun), il finira par apprendre que Fillory existe AUSSI!
 
Jusqu’à maintenant, on a l’impression de lire un mauvais crossover entre Harry Potter et Le Monde de Narnia. Détrompez-vous : l’univers imaginé par Grossman n’est définitivement pas pour les enfants ou les croyants. C’est une écriture très réaliste, qui dépeint la nature humaine sous toutes ses facettes et le mal de vivre de ses personnages (même si Q s’y vautre trop à mon goût, on y reviendra). J’ai l’impression que l’auteur veut nous montrer à quel point tout peut être cruel malgré la présence de magie; tout les protagonistes font des erreurs et agissent comme des jambons au moins une fois pendant le roman. D’ailleurs l’auteur ne se gêne pas pour mettre des scènes de sexe explicites ou de tomber dans le sanglant. C’est un peu ça aussi la vie!
 

Nanacy - The Craft
Crédit : GIPHY

 
En ce qui a trait aux personnages : Quentin doit être l’individu le plus irritant du monde littéraire après le couple Ana/Christian de 50 Shades of Grey. Il me dégoûtait franchement par moment avec ses doubles standards et son slut-shaming. C’est le genre de personne qui n’est jamais heureux de son sort et qui recherche toujours une meilleure option, mais qui finit par se saboter du même coup. Dans la même veine, le comportement sournois de Janet m’a aussi beaucoup agacée même si j’aimais son petit côté sassy.
 
La plupart des autres personnages sont plus agréables (voire comiques), même s’ils agissent aussi de façon stupide quelques fois. J’ai vraiment beaucoup aimé Alice, qui ne s’en laisse pas imposer malgré toutes les épreuves et la méchanceté qu’elle a subies. Après tout, ils ont de 17 à 22-23 ans pendant les événements du roman. Peut-être que l’auteur voulait représenter une certaine branche de la jeunesse des années 2000, qui se tanne rapidement de la nouveauté et qui tombe facilement dans l’ennui? Nul ne sait.
 

Magic
Crédit : imgur

 
J’ai vraiment adoré l’environnement dans lequels les personnages évoluent (Brakebills, Fillory, les Neitherlands). J’ai aimé voir les élèves être constamment déstabilisés par leurs professeurs, les enseignements, la vérité à propos de Fillory. C’est peut-être moi qui compare inconsciemment avec Harry Potter, mais j’aurais tant aimé que la partie qui traite de l’éducation des magiciens dure plus longtemps. Je suis vraiment curieuse d’en apprendre davantage sur l’enseignement et la pratique de la magie dans cet univers.
 
Je suis quand même un tantinet déçue de ma lecture et l’attitude de Quentin y est malheureusement pour quelque chose. J’ai aussi trouvé que le roman était parfois inégal : certaines parties étaient vraiment intrigantes et d’autres s’éternisaient pour rien. Même si je comprends le mal-être de Quentin, j’ai l’impression qu’il l’utilisait comme une arme contre tous ceux qu’il aime. Ça ne m’empêchera pas de lire les autres tomes par curiosité, mais je suis plus méfiante sur le futur de ses aventures.
 

Avez-vous aimé Les magiciens? Est-ce que c’est votre genre de lecture habituelle?

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