Je suis vraiment du genre à écrire mille millions de listes de choses à faire, le tout étant séparé et sous-divisé par catégorie, par date et par plein de critères précis. Je sais… C’est un peu beaucoup obsessif et excessif, mais j'ai ben du plaisir à parfois trop m'organiser (et le reste du temps à être complètement désorganisée, ha!).
Bref, comme je viens enfin de terminer la lecture du dernier livre présent sur ma plus récente liste ayant pour thème (vous l’aurez deviné) les maladies mentales, je souhaite partager avec vous les romans indispensables qui ont marqué mon quotidien dernièrement. Certains sont récents, d’autres sont des classiques ayant étés adaptés au cinéma, mais tous valent la peine d’être lus attentivement pour les angles de vue originaux qu’ils offrent à propos de la santé mentale. Pis t'sais, ils ne sont pas tous full dramatiques. Certains sont même un peu humoristiques par moments!
Les romans d’ici
1. La bête à sa mère, par David Goudreault
« Ma mère se suicidait souvent. Elle a commencé toute jeune, en amatrice. Très vite, maman a su obtenir la reconnaissance des psychiatres et les égards réservés aux grands malades. Pendant que je collectionnais des cartes de hockey, elle accumulait les diagnostics. »
Le drame familial d’un homme seul. Et des chats qui croisent sa route.
2. Demoiselles-Cactus, par Clara B. Turcotte
Mélisse pourrait être un elfe joyeux, mais il y a en elle une marginale, une anticonformiste extralucide qui participe, tout en résistant, à une thérapie de groupe pour troubles de l’alimentation, prend ou pas ses médicaments, dort beaucoup pour fuir la/sa réalité, se gèle à différentes substances, se prive de bouffe et s’empiffre par la suite, cherche sa voie et la fuit en même temps.
À force de suivre ses intuitions et prémonitions – parfois apocalyptiques –, cette « experte en matière de vomissement » a commencé à douter de l’honnêteté de son amoureux actuel, plus âgé qu’elle, cet autre si gentil, si indifférent, si lisse, si désireux de la laisser dans son état de petite fille aux prises avec un corps de femme qui ne veut pas grandir. Avec l’aide d’un ancien ami de jeunesse devenu pirate informatique, elle mène une enquête : cet homme mystère, ne serait-il pas devenu secrètement pédophile à ses heures?
3. Borderline, par Marie-Sissi Labrèche
« Je suis borderline. J’ai un problème de limites. Je ne fais pas de différence entre l’extérieur et l’intérieur. C’est à cause de ma peau qui est à l’envers. C’est à cause de mes nerfs qui sont à fleur de peau. Tout le monde peut voir à l’intérieur de moi, j’ai l’impression. Je suis transparente. D’ailleurs, tellement transparente qu’il faut que je crie pour qu’on me voie. »
Sissi est borderline, sans doute, c’est-à-dire à la limite de la raison et de la folie, mais on devine que, bardée d’humour et gardant une grande aptitude à la tendresse, elle saura tomber du bon côté des choses, non sans faire un joli pied de nez aux méchantes fées qui se sont penchées sur son berceau.
4. Folle, par Nelly Arcan
Le détail des derniers moments d'une liaison amoureuse particulièrement catastrophique. À Montréal, dans le quartier du Plateau Mont-Royal, celui des bars de nuit, la narratrice s'éprend d'un garçon malade de cybersexe, consommateur de sites pornographiques et de coke, jaloux et funèbre. Par l'auteure de Putain.
5. Avant que tout s’effondre, par Liz Worth
Seule survivante d'un pacte de suicide, Ang fait partie de la scène musicale underground, obsédée par l'idée que la fin du monde est proche. Mais quand elle arrive finalement, Ang et ses amis ne trouvent pas la libération qu'ils espéraient. Au lieu de cela, ceux qui sont encore en vie sont affamés et luttent pour survivre dans un monde sans repères. Sombre et envoûtant, Avant que tout s'effondre mêle poésie, culture punk rock, drogues et surréalisme pour raconter l'histoire d'une jeune fille face à l'anéantissement de toute espérance.
6. Six degrés de liberté, par Nicolas Dickner
On raconte l'histoire d'une jeune fille qui désire repousser les limites de l'expérience humaine, d'un hacker qui veut optimiser la circulation mondiale des bananes et des coussins, d'une employée de la GRC qui rêve d'en finir, une bonne fois pour toutes, avec la géographie, d'un septuagénaire qui perd un boulon, d'une acheteuse compulsive bipolaire, de six perruches et d'un chat intermittents, tous unis dans un jeu de société à l'échelle planétaire dont personne ne connaît les règles.
Les romans d’ailleurs
1. Les vierges suicidées, par Jeffrey Eugenides
Un groupe de jeunes gens évoque la vie des cinq filles Lisbon, confinées dans leur villa de banlieue d'une petite ville américaine. Ils cherchent à rassembler les éléments du casse-tête qui expliqueront peut-être les morts successives de ces adolescentes, symboles de l'innocence perdue, des vieilles certitudes, du dérèglement des sens.
2. Vol au-dessus d’un nid de coucou, par Ken Kesey
Dans une maison de santé, une redoutable infirmière terrorise ses pensionnaires et fait régner un ordre de fer, grâce à un arsenal de traitements de choc, réduisant ses pensionnaires à une existence quasi végétative. Surgit alors McMurphy, un colosse irlandais, braillard et remuant, qui a choisi l'asile pour échapper à la prison.
3. La cloche de détresse (The Bell Jar), par Sylvia Plath
Esther Greenwood, 19 ans, s'interroge sur la mort de son père, les hommes, la perte de sa virginité, son désir de devenir écrivain. De retour après un stage pour un magazine new-yorkais, elle apprend qu'elle a été refusée au cours de littérature d'été. Dès lors, tout son monde s'écroule. Suite à une tentative de suicide, elle est internée dans un hôpital psychiatrique.
4. Fightclub, par Chuck Palahniuk
« La première règle du fight club, c'est qu'on ne parle pas du fight club. »
Tous les week-ends, dans certains endroits des États-Unis, des jeunes gens se mettent en petite tenue et se battent à poings nus aussi longtemps que possible. Puis ils retournent à leur vie de tous les jours, arborant yeux pochés et dents déchaussées, avec le sentiment qu'ils sont prêts pour affronter n'importe quoi.
Mené par un train d'enfer et non orthodoxe, ce roman révèle la folie de Tyler Durden, jusqu'à ce que le narrateur se retrouve lui-même sur le toit du plus haut building de la région, un détonateur entre les mains…
5. Lowboy, par John Wray
Un matin à New York, Will Heller, jeune schizophrène de 16 ans, qui préfère se faire appeler Lowboy, s'évade d'une clinique psychiatrique. Il est à la recherche d'Emily Wallace, qu'il avait jetée sur les rails du métro un an plus tôt, pour qu'elle le rafraîchisse et l'aide à sauver le monde que le réchauffement climatique va brûler dans les dix heures.
6. Je t’ai rêvé, par Francesca Zappia
Alex est une jeune schizophrène qui lutte pour garder un semblant de vie normale. Dans l'incapacité de se fier à ses sens, elle s'appuie sur son appareil photo, sa boule Numéro 8 et sa petite sœur. Avant même de s'en rendre compte, voilà que la jeune femme entre à la fac, se fait des amis, tombe amoureuse… Mais quelle partie de sa vie est réelle? Jusqu'où peut-elle se faire confiance?
Tous les résumés ci-haut sont tirés des descriptions présentes sur le site Web de Renaud-Bray et de mes impressions.
Quels romans traitant de la maladie mentale ajouteriez-vous à cette liste?