Des enfants, en avoir ou pas?

À l’aube de ma vie de jeune adulte pas encore épanouie, dans ma vie d’avant, j’avais dans la tête que j’allais avoir des enfants à 25 ans. Mon mariage, à 21 ans, semblait me mener vers ça. Puis, ma séparation à peine un an plus tard a remis beaucoup de choses en question et mes relations subséquentes aussi.

Je me demandais surtout si ce désir d’avoir des enfants était réellement le mien.

Plus j’y réfléchissais, plus mes certitudes tombaient. Enfant, j’adorais m’occuper des plus petits, et les adultes me disaient souvent que, quand je serais grande, je ferais une bonne maman. À l’adolescence, j’ai travaillé avec les enfants dans les camps de jour et je recevais plus ou moins le même commentaire.

Je ne peux nier ce côté que les gens appellent « maternel ». Par contre, je le vois plutôt comme de l’empathie. J’aime prendre soin des autres, petits ou grands. J’aime m’assurer que les gens aillent bien, prendre le temps de les écouter, de les réconforter. 

Mais tout ça, une fois additionné, ça ne veut pas nécessairement dire que je dois être mère, parce que les gens le feelent.

C’était mon constat.

On ajoute à ça quelques échecs amoureux qui m’ont davantage désillusionnée, et cette envie ou impression de devoir fonder une famille n’était plus. J’étais sereine par rapport à tout ça, car j’avais compris que ce rêve de la petite famille parfaite ne venait pas de moi. Le temps a passé, puis cette notion de Camille-sans-enfant s’est mise à faire partie de mon identité, de la façon dont je prévoyais vaguement mon futur. 

Mais comme la vie est imprévisible (ironiquement, c’est bien la seule constante de ma vie d’adulte), je veux maintenant des enfants.

Je veux des enfants parce que je le sens dans mes tripes et que j’y ai réfléchi très sérieusement, pas parce qu’on m’a dit que c’était le chemin à suivre. Je veux des enfants parce que j’ai rencontré un humain qui partage les mêmes valeurs que moi et qui veut s’embarquer, avec moi, dans cette aventure très intense qu’est la parentalité. Je veux des enfants, voilà.

Mais pas tout de suite et je ne sais pas exactement quand, et c’est très correct comme ça.

Vous questionnez-vous, vous aussi, à propos de votre potentielle parentalité?