Je t'admire.
Je réalise que je ne te l'ai peut-être jamais dit. T'es un guerrier du quotidien. On ne te remet pas de trophées pour te remercier d'exister et de te battre chaque jour. On ne le fait pas, mais on devrait. Ce texte, c'est un peu ma médaille d'or pour toi. Mon Oscar de l'ami le plus inspirant.
Je t'ai vu évoluer. Fleurir comme une tulipe au printemps. Une tulipe queer qui n'a (presque) plus peur du regard des gens. Tu es qui tu es, babaille les stéréotypes. Tu n'étais pas confortable dans la petite boîte de stéréotypes qui décrivaient ton genre. Tu as commencé à détruite ta boîte. Lentement, mais sûrement. Je te voyais changer et je te trouvais beau.
Le soir de notre party de Noël, t'avais apporté ton maquillage. Ta première ligne d'eye-liner était un peu hésitante. Tu m'avais demandé de t'aider. T'avais du maquillage de mauvaise qualité parce que t'avais dit à la fille de la pharmacie que c'étaient tes premiers cosmétiques. Je tremblais en te maquillant. Un peu parce que je ne suis pas très douée pour maquiller, mais beaucoup parce que c'était le plus doux des honneurs. Je ne te remercierai jamais assez de m'avoir fait confiance pour ça. Pour t'aider à être qui tu avais envie d'être.
Ce soir-là, j'ai pu observer que la transphobie existait pour de vrai. Dans mon monde d'arcs-en-ciel et d'oiseaux qui vomissent des paillettes, j'oublie qu'on peut se faire mal à être différent. Ça s'est passé quand tu as voulu aller aux toilettes. Tu as demandé qu'on t'indique l'endroit. Un gars t'a regardé avec mépris et t'a indiqué les toilettes des filles.
Je sais que tu te bats contre ces gens intolérants tous les jours de ta vie. Tu brilles et ça leur fait peur, je pense. C'est pour ça que tu es un guerrier du quotidien. Tu combats les préjugés juste en étant qui tu as envie d'être. Une personne belle et vraie.
Continue de shine bright comme le plus beau des diamants. N'oublie jamais que je t'aime.
Je te le dis encore une fois, pour bien l'ancrer.
Merci d'être toi. Je t'admire en mautadit.
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