Aller au contenu
Queue cerise : du théâtre entre Cronenberg et Chambres en ville
Crédit: Gracieuseté

J’aime beaucoup le travail d’Olivier Morin que j’ai connu à l’époque d’Otarie, un duo musical sexu', vers 2009. Depuis ce temps, la carrière d’Olivier a vraiment décollé, que ce soit avec l’une des nombreuses pièces dans lesquelles il a joué, les pièces qu’il a écrites, sa participation à l’émission Plus on est de fous, plus on lit à Ici Radio-Canada, ses toiles ou avec ses livres parus dans les dernières années. 

Bon, si je parle d’Olivier dans mon intro, ce n'est pas parce qu'il prend toute la place dans la pièce, mais parce que c’est son nom (#ConnuLife) qui m’a accrochée lorsque j’ai entendu parler de Queue cerise, présentée au Théâtre d’Aujourd’hui jusqu’au 13 février. 

J’ai pu m’entretenir avec Amélie Dallaire qui a écrit Queue cerise, mise en scène par Olivier Morin. Notre espion est d’ailleurs allé voir la pièce jeudi soir et promet qu’on n'en sort pas comme au théâtre traditionnel. C’est une pièce profonde et drôle. Un mélange de Cronenberg et Chambres en ville!

1. En quelques mots, l'histoire derrière Queue cerise, c'est quoi?
Queue cerise est l’histoire de Michelle, une jeune femme qui commence une nouvelle job dans un bureau. Tout lui semble bizarre dans ce nouveau travail. Elle ne sait pas quelles sont ses tâches, ne trouve pas son bureau, se perd dans les couloirs, et son corps la pousse vers le sous-sol, lieu humide qui semble éveiller en elle des pulsions refoulées. 

2. Est-ce que c'est difficile pour vous (toi et Olivier) de travailler ensemble?
Non. C’est fascinant, travailler avec Olivier. Pour lui, je sais pas. Ça doit être spécial de faire la mise en scène avec l’auteure qui est tout le temps présente. Surtout que je le fixe tout le temps. Il me fascine trop. 

3. Je sais qu'Olivier est connu pour son côté un peu rigolo. Est-ce que tu es plus sérieuse, ou tu rajoutes encore plus de lol? 
C’est vrai qu’il est très drôle, mais au travail, il est surtout appliqué, investi et rigoureux. C’est pour ça que je dis que je trouve ça fascinant de travailler avec lui. Il est détendu et confiant, mais en même temps, ferme dans sa volonté et sa vision des choses. Si patient et généreux. Pour vrai, j’en reviens pas. C’est lui qui a conçu les décors et la musique.

Pour ma part, j’ai déjà tout mis mon lol dans la pièce, donc quand je fais des jokes, elles sont vraiment plates et tout le monde fait semblant de ne pas les avoir entendues. 

4. Pourquoi les lecteurs de Ton petit look devraient aller voir la pièce?
Parce que c’est hypnotisant, drôle et impudique. Parce qu’on y ausculte nos sensations refoulées et nos pulsions dérangeantes à travers un langage scénique, qui se réfère à la logique du rêve. Je pense que les gens vont être contents d’avoir vu Queue cerise

5. Quelle est votre partie préférée de la pièce? 
Quand Carl, le personnage d’Olivier, déballe son sandwich. 

6. Est-ce que vous êtes stressée de présenter votre nouvelle pièce (vu que ça semble un peu moins traditionnel)?
Je suis stressée, mais surtout fébrile et excitée. Et j’ai justement très hâte de voir comment les gens vont recevoir cette étrangeté-là, qui est très accessible, soit dit en passant. Ce n’est pas une étrangeté construite juste pour faire étrange. Ça fait partie de la nature profonde de la pièce d'être comme ça.

7. Qu'est-ce qui vous attend, chacun, cet hiver (mis à part la pièce)?
Des projets d’écriture! 

Pour les billets, c’est ICI.

Plus de contenu