Mon subconscient a envie que je me couvre la tête. Sur les deux tiers des photos de mon adolescence et de ma vingtaine, toutes saisons confondues, je porte un foulard, un bandeau, une tuque ou même, parfois, un béret. Troublant.
Le drame, c’est que je suis rarement convaincue par mes couvre-chefs. Soit j’ai l’air de cacher Voldemort en dessous tant ils sont imposants, soit mes cheveux en sortent si bizarrement que je ressemble à une ex-détenue d’Azkaban, soit je semble porter le Choixpeau magique, mais sans la partie où il m’envoie à Serdaigle. #PasAssezCoolPourGryffondor #AlanRickmanForever
Je suis toujours à la recherche de l’article qui provoquera une épiphanie. Voici les candidats dans la catégorie « Fait frette, calvasse ».
Le beanie
Un classique. Que voulez-vous, comme diraient Jean Chrétien et la catégorie « minimal + chic » sur Pinterest, c’est sobre, c’est passe-partout et ça va avec plusieurs formes de visages. Même ma grosse mâchoire ne s’en sort pas pire, c’est pour dire.
Depuis que j’ai écouté Série noire (avec 100000000 ans de retard, mea culpa), un beanie, ça me fait penser au Marc Arcand world. C’est étonnamment agréable.
La tuque à pompon
J’ai un faible pour les pompons. Je trouve ça festif. Ça remonte à ma petite enfance : une fois, les collègues de travail de mon père lui ont donné un ensemble pour moi. Il y avait un bonnet rose avec un GIGANTESQUE pompon. Je ressemblais à une bouteille de Yop. J’aimais ça, je pense.
C’est aussi une tuque comme ça que je porte cet hiver. Quand je l’ai sur la tête, ça me donne une petite candeur. Quand je l’enlève, je me fais appeler « Monsieur ».
Le bandeau
À l’époque où j’avais des cheveux, je portais des bandeaux quotidiennement pendant la saison froide : c’était à peu près la seule manière de ne pas geler des oreilles tout en préservant ma toque. (J’avais une relation conflictuelle avec le brushing.) Je trouve encore ça très mignon.
Le chapeau de fourrure
Je ne suis pas trop down avec le fait d’acheter de la fourrure, authentique ou synthétique. Par contre, si je décidais de le faire, je jetterais un coup d'œil dans les friperies ou du côté de marques comme Rachel F. et Harricana, dont les produits sont faits de matériaux recyclés.
T’sais, le casque de poil, ça autorise plein de choses. Se souvenir de l’existence de la balalaïka. Attaquer les troupes napoléoniennes. Envoyer son amant assassiner son mari à Kamouraska. Coloniser les Laurentides. Ne pas utiliser de clichés.
Avez-vous un couvre-chef de prédilection ?