J’ai toujours dé-tes-té le sport : quand j’étais petite au parascolaire, durant mes cours d’éducation physique au secondaire et au cégep, lors d'activités organisées en voyage, name it. J’ai toujours dit que c’était parce que je ne ressentais pas le rush d’endorphines dont tout le monde parlait, ce rush de plaisir qui découle de la pratique régulière d’une activité physique. Sauf que pour vrai, c’était principalement une question d’orgueil : j’aime performer dans ce que je fais, je déteste perdre et je déteste ne pas être bonne du premier coup à quoi que ce soit, donc je déteste le sport.
Dans ma quête de devenir une adulte (genre) épanouie qui a commencé lentement, mais sûrement, dans les 2 dernières années, j’ai décidé de faire face à ma hantise du sport. Je me suis inscrite à des cours de yoga. J’en conviens, le yoga ce n’est pas la course olympique, mais je défie qui que ce soit qui a des doutes sur le côté sportif du yoga de suivre une classe d’Ashtanga du début à la fin sans finir en boule sur son tapis.
Outre le fait que j’étais enfin capable de toucher mes pieds sans plier mes genoux et que pour moi la position du pigeon n’avait plus de secret, le yoga m’a apporté quelque chose que je ne pensais pas possible : un réel amour pour mon corps. Si vous suivez TPL depuis un moment, vous avez lu sur la relation conflictuelle que j’entretiens avec mon poids. Maintenant, j’aime mon corps, pas parce qu'aimer son corps, c'est la base. Pas à cause de mes valeurs féministes, pas pour combattre les dictats d’une industrie qui capitalise sur la détresse de toutes les femmes. J'aime mon corps pour ce qu'il est, parce qu’il est une machine qui me permet d'être, chaque jour.
Même si toutes ces raisons sont bonnes et qu’elles auraient dû en elles-mêmes me convaincre de me donner du lousse, le yoga a réussi là où le reste avait échoué. J’aime mon corps parce qu’il est fort, qu’il est flexible, qu’il est puissant. J’aime mon corps parce que son progrès me surprend, parce qu’enfin j’ai l’impression qu’il ne fait qu’un avec mon esprit. Ça a l’air cliché et un peu ésotérique comme ça, mais c’est vrai. Le yoga m’a aidé à focuser, à me centrer, à faire le vide et à enfin arrêter de voir mon corps comme un boulet qui empêche mon esprit d’accomplir ce qu’il veut.
Crédit : mynameisjessamyn/Instagram
Le yoga est fait pour tous les corps, pour toutes les personnalités. Le yoga ne juge pas ta limite et ne te force pas à performer. On s’en fout si t’es grosse, si t’es molle, si t’as pas de cardio. Ton corps est une machine fantastique capable de beaucoup de choses. Ton corps est beau parce que ton esprit est beau. Point. Ton corps est beau parce qu’il est fort, peu importe son poids. Comprendre ça, vivre ça, c’est une incroyable libération et une étape de plus dans ma quête de devenir une adulte (genre) épanouie.
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Avez-vous déjà essayé le yoga?