2016 commence en force dans le monde de la mode globale. Il n’est pas question du sens du style de Kim Kardashian ou des cornrows de Bieber, mais bien du travail des légendaires Stéfano Gabbana et Domineco Dolce.
Si certains ont applaudi l’audace des deux designers italiens, d’autres y sont allés de virulentes critiques, accusant même Dolce & Gabbana de promouvoir le terrorisme islamiste #LesGens. Sans oublier ceux qui ont vu en la collection un affront à l’Islam et une instrumentalisation mercantile du hijab, un symbole sacré pour une partie de la communauté musulmane. Ne soyons pas naïfs, c'est un coup marketing bien calculé de la part des créateurs. Par contre, peut-on blâmer une entreprise de vouloir exploiter un nouveau marché (en s'adaptant/s'ouvrant à celui-ci)? Non. Est-il possible que le hijab devienne fashion sans pour autant perdre de sa symbolique? Oui. On assiste à une nouvelle génération de femmes musulmanes et pratiquantes qui ne veulent pas faire de compromis entre foi et style personnel. Elles façonnent un Islam à leur image et c'est tant mieux.
Mon seul bémol est dans le choix du mannequin. Quant à plonger dans la diversité culturelle, vaut mieux le faire à pieds joints que de se tremper le petit orteil. Ce n'est que partie remise et, pour l'instant, je ne peux que la saluer Dolce & Gabbana et espérer que d’autres créateurs leur emboîteront le pas.