Depuis deux ans, j’habite loin de chez moi. Si je veux aller voir ma famille, ça me coûte environ 750 $ et ça me prend une journée complète pour m’y rendre. Disons que l’occasion ne se présente pas trop souvent, surtout que mon monsieur et moi avons rarement les mêmes journées de congé.
Comme il est résident en médecine d’urgence (aka la profession avec l’horaire le plus random de la Terre), il n’a pas eu congé cette année, lors des fêtes. En fait, son seul congé était lors du Thanksgiving américain et il a travaillé du 23 au 28 décembre, tous les jours, de 15 h à minuit. Donc nous étions ensemble à Denver, mais il n'était jamais là pour souper avec moi. #ForeverAlone
Je n’ai jamais été méga fan de Noël quand j’étais au Québec. Trop de conflits dans ma famille ont fait en sorte que les festivités ont toujours été un peu bittersweet. Mais depuis que je suis à l’étranger, on dirait que je m’ennuie beaucoup de ma famille et de mes amis dans ces moments-là. Nous avons vraiment un beau groupe d’amis à Denver (dont plusieurs étaient dans la même situation que nous, c’est-à-dire que leur chum ou blonde travaillait à Noël), donc nous n'étions jamais complètement seuls. Reste que passer les fêtes au Québec me manque.
Crédit : Sara Maude DB
Quand les fêtes approchent, j’ai besoin d’un retour aux sources, et les petits bonheurs provenant du fait d’être avec des gens qui ont le même background que moi me manquent. Quand j’entends une toune de Noël qui me fait penser aux reprises de François Pérusse, je verse presque une larme, que personne autour de moi ne comprend. C’est niaiseux, mais le temps des fêtes me fait sentir full québécoise. Aussi, que Justin Trudeau soit notre nouveau premier ministre, pendant qu’ici, j’entends juste parler des discours débiles de Donald Trump, ne contribue pas trop à renforcer mon sentiment d’appartenance non plus.
Habiter loin de sa famille est difficile à l'année, surtout quand je vois à distance les enfants de mes amies et de mes cousins naître, grandir, apprendre à parler et même apprendre à lire. Je vois ma famille et mes amis vivre des évènements importants sans pouvoir y participer ou être présente pour les soutenir. C’est un peu comme si je vivais ma vie québécoise en tant que spectatrice d’une téléréalité.
Malgré tout, je suis vraiment contente d’avoir fait le move et de vivre avec mon mari. On ne sera pas à Denver pour la vie, non plus, et on pense probablement déménager plus près du Québec dans quelques années. Par contre, je n’aurais jamais pensé, étant une personne qui ne s’ennuie pas des autres habituellement, que je me sentirais si nostalgique pendant les fêtes. On dirait que j’ai la FOMO de la vie des gens que j’aime. À tous mes ami(e)s et ma famille au Québec, je vous aime, vous me manquez et je ne vous oublie pas. Je paierais cher pour partager une fondue chinoise avec vous et passer une soirée à boire du vin et dire des niaiseries que personne d’autre ne peut comprendre.
Notre minifamille de Denverites
Crédit : Sara Maude DB
Avez-vous déjà passé les fêtes loin des vôtres? Si vous habitez loin, est-ce que vous êtes nostalgiques pendant le temps des fêtes?