Au revoir 2015 : bilan d’une année chargée

Inutile de se mettre de lunettes roses : côté actualités, l’année 2015 n’a pas été de tout repos. Les attentats de Charlie Hebdo et ceux du 13 novembre ont bouleversé l’Occident, sans parler de tout ce qui s’est passé en Syrie, en Turquie, en Tunisie, en Thaïlande et ailleurs. Le Québec n’a pas échappé à ce vent de trouble. Plusieurs sortent sans doute de cette année charnière avec un goût amer, l’impression d’être à bout de souffle devant les mauvaises nouvelles qui se bousculent.

J’essaie tout de même, comme à la fin de chaque année, de déceler du beau et du doux, au moins un peu, dans la revue de l’actualité. Loin de moi l’idée d’être naïve ou idéaliste, mais disons que je préfère me souvenir davantage des belles choses que des mauvaises; le coming out public de la magnifique Caitlyn Jenner, qui a ouvert la porte à plus de visibilité et moins d’ignorance envers la cause des personnes trans, le retour de Joël Legendre à la télé (je m’étais ennuyée), le mariage très glam de Julie et PKP, la deuxième saison de Série Noire et l'annonce de la tournée d'Adèle. #JokePasJoke

Sur une note plus sérieuse, la solidarité qui a uni les gens, suite aux attentats de Paris, est une des choses qui m’ont positivement marquée. Le mot-clic #PortesOuvertes, créé pendant cette soirée atroce, pour que les gens dans la rue puissent se réfugier chez des Parisiens, m’a bouleversée. Dans une société qu’on se plaît à qualifier d’individualiste, je suis émue de voir des gens accepter d’héberger de purs inconnus au beau milieu de la nuit.

De la même manière, je trouve très beau le mouvement 25 000 tuques, implanté à travers le Québec en prévision de l’arrivée des réfugiés syriens, qui atterrissent peu à peu à Montréal. Il y a quelque chose d’immensément beau dans tous ces gens qui tricotent assidûment pour ces réfugiés, sans jugement, juste parce qu’il fait froid ici et qu’ils en auront besoin. Petit baume sur l’intolérance et l’ignorance, trop souvent à l'avant-plan lorsque l'on parle de l'arrivée des réfugiés. 

Autre évènement réjouissant : le mariage gai a enfin été légalisé dans tous les états des États-Unis, représentant un grand pas dans la reconnaissance des droits des personnes LGBT. Mieux vaut tard que jamais. 

Parallèlement à ces bribes de solidarité et d'ouverture, bien des choses, ici, ont évolué, à commencer par la défaite des Conversateurs. Il est possible d’aimer ou pas Justin Trudeau, mais force est d’admettre que l’arrivée d’un nouveau premier ministre a tout de même su insuffler un vent de changement au Canada. Quelques promesses électorales maintenues donnent un peu d’espoir pour la suite des choses. Entre autres, le nouveau cabinet libéral est constitué à parts égales de femmes et d’hommes et, enfin, une commission d’enquête publique sur les femmes autochtones disparues et assassinées. #WorkInProgress

Alors, non, il n’y a pas eu que de la noirceur en 2015. Reste que l'année n'a pas été facile. Alors pour 2016, je vous souhaite de l’amour et de la tolérance, de l’ouverture, moins de jugements et plus de solidarité.

Que retenez-vous le plus de 2015?