Auberges de jeunesse : guide de survie (et de bienséance)

Lors de mon premier voyage, la question ne se posait pas : l'auberge de jeunesse s'imposait. J’avais le budget tellement serré que je n’allais pas dépenser 75 $ la nuit pour avoir un toit sur la tête. Mais c’est bien par choix que j’ai continué à voyager de cette façon, d’une auberge de jeunesse à l’autre.

Oui, il y a le côté économique. Je préfère garder mon argent pour autre chose que l’hébergement, et j’aime avoir accès à une cuisine pour la même raison.

Mais surtout, il y a le côté humain, la chance d’entrer en contact avec plein de voyageurs aux horizons différents dans une ambiance justement propice aux échanges. Du monde avec qui partager un repas, une bière, une discussion jusque tard dans la nuit, ou l’amitié de toute une vie. Pour moi, c’est de l’or en barre.

Cependant, il y a une couple de règles à suivre pour avoir une expérience vraiment l’fun et pour bien cohabiter avec les autres. Ce petit guide de survie et de bienséance se divisera en deux parties, dont la première (celle-ci) portera sur l’avant-voyage.

Alors, pour commencer :

1. Magasiner ses auberges
Je regarde toujours les avis sur hostelbookers.com et hostelworld.com, et je tente de réserver une place ayant une note d’au moins 80 %. Cela dit… il faut mettre quelque chose au clair. Une auberge de jeunesse, ce n’est jamais un cinq étoiles. Vous devez donc faire la part des choses dans les commentaires. Par exemple, les gens qui chialent parce que le déjeuner GRATUIT se composait de céréales seulement, on repassera.

2. Planifier à l’avance (au moins un peu)
Si vous pensez visiter Munich pendant l’Oktoberfest ou Dublin pendant la Saint-Patrick, watch out. Les auberges de jeunesse, tout comme les hôtels, boostent leurs prix et se remplissent à toute vitesse. Vous voyagez sans itinéraire précis? Génial, mais idéalement, réservez votre auberge une destination à l’avance. Vous ne savez jamais quand vous allez arriver dans une ville à 11 h le soir, sans Internet, pour découvrir qu’un gros événement est en cours et que tout est plein.

3. Vérifier les commodités et modalités
Certaines auberges, surtout en région, sont difficiles d’accès sans voiture. Pensez à regarder une carte avant de réserver. Vérifiez aussi si l’endroit impose un couvre-feu. C’est rendu rare, mais ça existe encore, et c’est plate de passer la nuit dehors quand vous êtes sorteuse. Enfin, les commodités (laveuse, casiers dans les dortoirs) diffèrent d’une auberge à l’autre, mais tout est clairement indiqué sur les sites.

4. Mettre sa princesse intérieure de côté
Non, la propreté ne sera pas toujours impeccable. Oui, la pression d’eau laissera peut-être à désirer. Ça fait partie de l’expérience. On ne peut pas espérer du gros luxe quand on paie 20 $ la nuit, pis c’est quand même mieux que du camping sauvage.

5. Glisser quelques essentiels dans ses bagages
Apportez des gougounes pour les salles de bain partagées (les risques de verrues plantaires, bof), un cadenas si vous souhaitez ranger vos effets personnels dans un casier, ainsi que des bouchons et des cache-yeux pour passer une bonne nuit de sommeil dans votre dortoir.

6. Se préparer à avoir du gros fun
Vous sortirez de votre zone de confort, c’est certain. Mais n’est-ce pas pour ça qu’on voyage, en quelque part? J’ai toujours des petits papillons dans le ventre quand j’arrive dans une nouvelle auberge. Car si j’en ai fait des dizaines et des dizaines, aucune ne se ressemble, et chacune ou presque est géniale à sa façon.

Bientôt dans un Ton petit look près de chez vous : la partie deux de ce guide de survie et de bienséance en auberge de jeunesse, qui porte sur le plus important. T’sais, le séjour sur place.