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Trois livres écrits par des femmes à lire maintenant!
Crédit: Florida Memory/Flickr

À la rentrée de l’automne, on est facilement perdues dans les lectures tant il y a de nouveautés. Tout a l’air bon et on ne sait plus quel livre ramasser à la librairie ou quel auteur attaquer. Pour y voir plus clair, je vous ai sélectionné 3 romans éblouissants écrits par des femmes de grand talent. 
 

Madame Victoria, Catherine Leroux
Crédit : Alto
 

Vous ne connaissez pas Catherine Leroux? L’écrivaine montréalaise, née en 1979, vient de faire paraître son 3e roman chez Alto. Madame Victoria s’inspire d’un fait divers un brin macabre, traité en 2011 par l’émission Enquête. En 2001, un cadavre de femme est retrouvé tout près d’un des stationnements de l’hôpital Royal Victoria – si vous n’avez jamais visité l’endroit, c’est suffisant pour donner la chair de poule. Malgré l’enquête, personne n’a pu élucider le mystère entourant « Madame Victoria », dont la mort remonterait à 1999.
 
En brodant autour de cette histoire, le roman imagine diverses existences pour la portée disparue. On suit aussi l’enquête laborieuse pour découvrir son identité. Victoria se réincarne tour à tour en mère éperdue, rescapée d’un suicide ou esclave éprise de son maître, et chaque fois, on en voudrait plus, tant chaque portrait vibrant de Victoria est plus éblouissant, plus éclatant que le précédent. Et la prose de Leroux… brillante.
 
Pour le trouver en bibliothèque ou en librairie : Madame Victoria, Catherine Leroux, Alto
 
Les maisons, Fanny Britt

Crédit : Cheval d'août
 
Aviez-vous lu Les tranchées. Maternité, ambigüité et féminisme en fragments (Documents) de Fanny Britt? Le court essai fouillait les clichés de la maternité pour mieux s’éloigner du modèle de la maman parfaite et aller y sonder les coins sombres et imparfaits. La dramaturge, scénariste et auteure (notamment du très beau Jane, le renard et moi, La Pastèque) publie enfin un premier roman.
 
Impossible de quitter Tessa, agente d’immeubles dans la trentaine, maman de trois garçons, vivant en couple avec Jim, joueur de trombone fou amoureux de sa blonde. Les maisons nous fait vivre trois jours dans la vie et les souvenirs de Tessa. Trois jours avant son rendez-vous avec Francis, un amour de jeunesse disparu en coup de vent, mais qui réapparaît subrepticement lors de la vente de sa maison. Que va faire Tessa, va-t-elle succomber? Un roman sur l’âpreté de la vie, les rêves de jeunesse brisés, le cynisme qui fait place à l’euphorie de la vingtaine, mais aussi l’amour, l’amour…
 
Pour le trouver en bibliothèque ou en librairie : Les maisons, Fanny Britt, Cheval d'août éditeur
 
 Nirliit, Juliana Léveillé-Trudel
 
Crédit : la Peuplade
On parle beaucoup des femmes autochtones (et des abus et discriminations qu’elles subissent) ces dernières semaines. Juliana Léveillé-Trudel travaille au Nunavik depuis 2011 et tient le blogue Garder le nord, à propos de ses péripéties au-delà du 62e parallèle. La jeune écrivaine et dramaturge née en 1985 signe un puissant premier roman sur le Nord et ses habitants, mais aussi sur les Blancs qui, comme elle, y vont et viennent pour le travail. On y aborde bien sûr les abus subis par les femmes de ces régions.
 
Cri du cœur et d’amour, Nirliit, « oie » en inuktitut, est un récit touchant sur ses impressions et observations, où la narratrice s’adresse à son amie Eva, 40 ans, disparue, mais dont le corps n’a jamais été retrouvé. On en apprend beaucoup sur la vie dans des villages comme Salluit, Inukjuak ou Kuujuaq. Malgré la dureté des existences et du quotidien là-haut, l’auteure ne tombe jamais dans les clichés.

Pour le trouver en bibliothèque ou en librairie : Nirliit, Juliana Léveillé-Trudel, La peuplade

Connaissiez-vous ces auteures? Avez-vous lu l'un de ces romans?

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