Le festival Coup de cœur francophone est une façon merveilleuse d’explorer et de faire la découverte de nouveaux talents à mettre dans nos oreilles pendant les longues rides de métro.
Mais des fois, c’est difficile de se lancer à l’aveuglette dans une salle de spectacle de musiciens qu’on ne connaît pas. Eh bien, je suis là pour ça! J’ai interrogé pour vous Lydia Képinski et Anique Granger, qui seront en spectacle le 9 novembre au Divan Orange.
Lydia Képinski
1. Ta chanson préférée en ce moment?
Le lac aux tempêtes de Mon Doux Saigneur, version filmée par l’équipe de SoFar.
2. Et au contraire, si l’on mettait ton iPod en mode aléatoire, qu’est-ce que tu ne voudrais pas qui commence à jouer?
J’avoue que je suis un peu tannée d’entendre la cover de Désenchantée par Rebecca Leclerc et Lydia Képi.
(BEN NON JE L’ÉCOUTE 3 fois PAR JOUR!)
3. Quelle est ta partie préférée d’un spectacle comme celui de Coup de cœur francophone?
Écrire mon devis technique.
4. Ton icône de style?
Mon père en 1991.
5. Ta plus grande inspiration musicale?
Le bruit de la mer, le chant des baleines, les discours de René Lévesque, les poèmes de Gaston Miron, les films de la Nouvelle Vague française et le deuxième concerto pour piano de Rachmaninoff.
6. Si tu pouvais t’adresser à la version de toi de 14 ans, quels conseils ou encouragements lui donnerais-tu?
N’arrête pas le piano classique.
Casse ta tirelire et achète des actions chez Apple.
Continue de faire des niaiseries en classe, c’est ton premier public.
Continuer d’envoyer chier les profs qui disent que tu as un TDAH.
Essaie de ne pas te faire renvoyer (l’an passé, ça a passé proche).
Lâche MSN.
Inscris-toi pas sur Facebook.
Barbara et Brel, c’est ben trop deep pour ton âge, va donc t’acheter un album de Nelly Furtado feat. Timbaland à la place.
Anique Granger
1. Ta chanson préférée en ce moment?
Ces jours-ci j’écoute en boucle Silver Lining de First Aid Kit.
Et au contraire, si on mettait ton iPod en mode aléatoire, qu’est-ce que tu ne voudrais pas qui commence à jouer?
Raindrops Keep Fallin' on My Head de Burt Bacharach? Non, au fait, j’avoue ouvertement que j’adore cette chanson. Je pense que la seule chose qui pourrait vraiment me gêner c’est si vous tombiez sur une vieille maquette d’un brouillon de chanson… ou des ambiances de méditation… ou sur un reel au ralenti que j’utilisais dans le temps pour pratiquer mes pas de gigue. (Oups, je viens de faire un aveu!)
Quelle est ta partie préférée d’un spectacle comme celui de Coup de cœur francophone?
J’adore la frénésie que je ressens dans la ville au mois de novembre quand il y a des spectacles tous les soirs et qu’il faut faire son horaire, prévoir ce qu’on ne veut pas manquer. J’adore faire partie de ça.
Ton icône de style?
J’en cherche une. Désespérément.
Ta plus grande inspiration musicale?
C’est une question difficile… y’en a eu tellement, à différents moments dans ma vie et pour différentes raisons. Je suis certaine que la cassette de Jacques Brel qui a tourné en boucle dans la voiture une bonne partie de mon enfance m’a certainement influencée, mais aujourd’hui j’ai des souvenirs d’Ani DiFranco.
J’en ai écouté beaucoup à l’adolescence et dans ma vingtaine. Elle m’a donné envie de me dépasser à la guitare, mais surtout, elle m’a montré que c’est possible de lancer des albums indépendants. Elle m’a donné envie de plonger même si je n’étais pas toujours prête, de faire de nouvelles tounes pour toujours en sortir d’autres et me dépasser.
Si tu pouvais t’adresser à la version de toi de 14 ans, quels conseils ou encouragements lui donnerais-tu?
Je l’encouragerais à travailler sa confiance plus tôt que tard. La vie est tellement plus le fun comme ça! Je lui dirais de pratiquer un peu plus fort, de ne pas toujours laisser les gars faire les solos et de ne pas avoir peur de se planter. Je lui dirais de trouver une icône de style…
Alors, ça vous a donné le goût d’apprendre à les connaître? On se voit au Divan Orange ce lundi?