Sicario et... Blanche-Neige : retour sur le dernier film de Denis Villeneuve.

Après plusieurs mois d’attente, les cinéphiles du Québec ont enfin pu visionner le dernier film de Denis Villeneuve. Sicario, un narcothriller solide qui garde le spectateur sur le bout de son siège pendant deux heures, mettant en vedette une Emily Blunt un peu dépassée par les événements causés par toute la violence autour de la frontière américano-mexicaine.

Crédit : Entertainment One/YouTube

Alors que Villeneuve et son directeur photo (Roger Deakins) sont au sommet de leur art, par là j’entends que le film est visuellement parfait, le scénario est l’élément le plus faible de cette película. Et encore là, ce n’est pas le pire qui a été fait récemment sur un sujet similaire. *tousse*TheCounselor*tousse*Escobar*tousse*

Enfin. C’est un peu dommage parce qu’une des raisons pour lesquelles Sicario s’est démarqué, en plus de la tension constante tout au long du visionnement, est son personnage principal. Personnage qui a failli ne pas être. Petit rappel : les producteurs et autres responsables du financement du film auraient suggéré à Villeneuve et au scénariste Taylor Sheridan d’avoir un personnage central « monsieur » au lieu de « madame. » Ces derniers leur ont cordialement répondu « Thanks but, no thanks. » Yasss, mon Denis.

Donc, je qualifie la situation scénaristique de « dommage », parce que pour une fois qu’un personnage féminin est en avant-plan dans ce genre film, j’aurais aimé que les personnages aient un peu plus de profondeur, mais ça reste mon opinion personnelle.

Cela dit, le personnage le plus mystérieux et intéressant est sans doute Alejandro, joué par Benicio Del Toro. Au point qu’une suite à Sicario serait en discussion et qu'elle mettrait l’accent sur Ale-Alejandro. Comme Scott Mendelson du Forbes l’a noté, c’est un peu à la manière de Snow White and the Huntsman, qui aura une suite mettant en vedette Chris Hemsworth en huntsman, et sans Kristen Stewart en Blanche-Neige. Oups.