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Une cigarette, je suis du bois d’allumette.
Crédit: Disclosure

La cigarette et moi, on est comme des amants qui n’en finissent plus de se laisser et de reprendre.
 
Quand j’étais petite, je volais les cigarettes Matinée de ma mère et je faisais semblant de fumer en me regardant dans le miroir. J’aimais bien l’odeur du tabac. Ça sentait le rassurant. Ça sentait la sacoche de ma maman.
 
À 12 ans, avec ma BFF Isabelle, on se cachait dans le fin fond du parc pour partager une Player’s Light. On se trouvait ben tough avec nos perfectos et notre Zippo (qu’on avait acheté à Montréal, t'sais). Puis, on mangeait 5 gommes au savon pour être bien certaines que nos parents ne nous pognent pas. 
 
À 16 ans, j’ai fumé ma première cigarette « après l’amourrrrr » dans le sous-sol de mon petit chum. Une Export-A bleue dont les volutes montaient sous la black light jusqu'à son drapeau des Dead Kennedys.
 
Lors de mon entrée à l'université, la cigarette de la pause était la meilleure façon de se faire des amis.
  
En échange étudiant en Espagne, ma coloc' Magda et moi mettions nos centimos en commun pour pouvoir nous acheter un paquet de Lucky Strike. On fumait dans sa chambre. On fumait dans les corridors de l’uni. On pouvait même fumer en classe quand on avait des examens!

En voyage, acheter un paquet de cigarettes était la première chose que je faisais quand j'arrivais dans une ville étrangère. Mon paquet de Marlboro Light m’a toujours tenu compagnie. 
  
Au travail, les bonnes idées me viennent toujours pendant mes cigarette breaks. Sans parler des conversations avec des collègues que je n’aurais jamais eues autrement.
 
Je ne suis pas conne : je le sais bien que la cigarette n'est pas bonne pour moi. Ça coûte cher. Ça pue. Ça tue. Ça détruit notre petite peau qu'on badigeonne pourtant de crèmes à 100 $. 

Mais, impossible de le nier, la cigarette a toujours fait partie de mon histoire de vie. Jusqu’à ce que je me rende compte que j’étais pas mal rendue la seule à fumer. Jusqu'à ce que je ne puisse plus partager ces petits moments avec personne. C'était rendu plate, et un peu pathétique, de sortir toute seule dans le froid pour fumer ma clope. 
 
Quand mon amie Marie est passée à la vapoteuse, je me suis dit que je devrais peut-être essayer. Ce n'est peut-être pas parfait, mais je me dis que c'est peut-être un peu mieux. J’ai fumé quelques cigarettes depuis, et j'étais surprise de trouver ça franchement dégueu.
  
Avez-vous des souvenirs ou des rencontres que vous associez à la cigarette? Votre relation avec elle a-t-elle changé avec les années? 

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