Instagram possède-t-il un côté sombre?

Vous souvenez-vous de la dernière fois que vous avez liké une photo du compte Instagram de votre amie Isabelle? Isabelle, la fille qui a quatre chats, qui habite chez sa mère, qui ne sort jamais de la maison et qui passe toutes ses journées en pyjama.

Ça fait longtemps. En fait, vous n’avez jamais liké de photo sur son compte Instagram parce qu’Isabelle n’existe pas. Si elle existait, personne ne la suivrait sur Instagram parce qu’elle est trop boring. 

Instagram, c’est le médium parfait pour se vanter, pour montrer ses acquis et s’inventer une vie beaucoup plus intéressante que la nôtre. On le fait tous, on veut avoir l’air cool et augmenter nos followers. J’suis le premier à l’admettre, mon fil Instagram est de la pure science-fiction.
 

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Je deal bien avec ça jusqu’à un certain point. Je vous montre le meilleur de ma vraie vie, je fake quelques situations et j’exagère mes sorties mondaines pour votre plaisir quotidien.

Ce qui me dérange, c’est que ce n’est même pas assez d’embellir nos propres vies sur les médias sociaux. Il faut qu’on se « Web-flagelle » en suivant des gens plus fortunés que nous qui embellissent leur vie aussi!
 

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Les fameux hashtags #RichKidsofBeverlyHills et tout ce qui se publie sur les comptes des Kardashians peut nous faire rêver, mais aussi nous rendre malade.

Quand la jalousie l’emporte et qu’on doit aller s’acheter un pot de Ben & Jerry’s pour oublier que notre dernière publication Instagram, c’était notre chien en train de chier au parc, et non notre meilleure amie dans son nouveau maillot de bain à 5 000 $ en train de sauter de son yacht en plein océan. #SadFace

Au lieu de nous rapprocher de nos célébrités préférées, les médias sociaux ne font que nous démontrer à quel point elles vivent des vies que nous ne vivrons jamais. Leurs moments intimes sont maintenant choses du quotidien, mais au lieu de voir que tout le monde pète et fait caca, nous réalisons que ce n’est pas tout le monde qui fait caca dans des toilettes magiques importées du Japon et que ce n’est pas tout le monde qui pète dans une piscine avec vue sur les montagnes de Los Angeles.
 

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L’écart entre nos vies et les leurs s’est agrandi et nous sommes devenus des voyeurs masochistes. Le pourcentage de comptes flashy que nous suivons, versus le pourcentage de comptes basics est surprenant.

Réalisons-nous vraiment à quel point ça affecte notre subconscient? Est-ce que c’est sain? 

Le blues d’Instagram existe-t-il?

Fakez-vous la belle vie sur les médias sociaux? Est-ce que vous enviez les gens que vous suivez sur Instagram? Comment dealez-vous avec ça?