Dessiner pour relaxer, ou la méditation réinventée.

Si vous êtes allées faire un tour dans un magasin de livres ou d’art récemment, vous avez peut-être remarqué une impressionnante panoplie de livres à colorier pour adultes. Des illustrations de formes géométriques, de paysages, d'animaux et d'œuvres d’art célèbres sont mises à votre disposition pour que vous puissiez évacuer votre stress en coloriant machinalement. Il y a vraiment de tout!

Étant un peu sceptique quant aux véritables effets bénéfiques de cette activité, j’ai décidé de tenter le tout pour le tout et je me suis acheté un magnifique cahier à colorier pour adultes sur le thème de l’hypnose! #Yolol
 

Crédit : Noémie Merrette via MakeAGIF

Armée de crayons de bois de couleurs variées, j’ai fait généreusement don d’environ trois précieuses heures de ma vie très jet set (lol, not) à la science. Selon les « règles », il faudrait se laisser aller et colorier selon son instinct, dans le but de se défouler et de faire sortir le méchant. Voici quelques remarques.

• Ma mère et ma sœur étaient ben jalouses de mon cahier.
   
• La « règle » du non-choix de couleurs était complètement irréalisable. Au contraire, j'avais besoin de choisir des teintes harmonieuses dans le but d’obtenir une belle répétition. Le tout s’est avéré un dilemme peu relaxant. Disons que l’idée de passer autant de temps voûtée sur un mandala qui ne serait même pas beau me stressait.
   
• Mon cerveau s’est mis à penser à plein d’affaires vraiment pas rap un peu surprenantes. Je me suis dit que le coloriage me faisait effectivement penser à autre chose qu’à mes petits problèmes personnels, mais que ce n'était pas tellement LA méthode pour faire le vide. #NirvanaPasAtteignable
   
• J’ai remarqué que je changeais souvent de forme sans avoir fini de la colorier. J’ai interprété ça comme un signe de mon incapacité à finir les nombreux projets que j’entreprends. Ou juste une façon d’aller visuellement plus vite parce que ça finissait pu, maudit.
   
• ​J'étais vraiment frustrée quand je me trompais et que ça fuckait mon motif!

Crédit : Noémie Merrette

• Le résultat était pas pire, j’en ai même commencé un autre. À ce jour, je suis encore en train d’évaluer le potentiel addictif et dangereux de la chose.
   
• C’est vraiment long, alors c’est un no-no pour les impatientes. À la fin, j’étais toute courbaturée et j’avais mal au visage. C’est là que je me suis dit qu’il faudrait que j’apprenne à ne pas binge-faire les choses.
   
• J’ai fait un rêve dans lequel je pleurais parce que ma sœur avait colorié mes mandalas sans mon autorisation et en dépassant les lignes vraiment beaucoup. Je me suis réveillée en me disant que j’étais peut-être rendue trop émotionnellement attachée à mon livre de coloriage antistress.

En somme, je suis mitigée quant à cette activité. C’est vrai que c’est relaxant. Ça demande juste assez de concentration pour se calmer, mais c’est assez no-brainer pour pouvoir penser à autre chose. Par contre, c’est un tout petit peu de la perte de temps, je dois avouer! Je déconseille fortement l’art thérapie aux hyperactives, mais c’est certainement une activité de détente que plusieurs trouveront intéressante!

Quelle activité pratiquez-vous pour vous déstresser?