Si vous regardez les bulletins de sports, particulièrement sur les chaînes anglophones, vous êtes sans doute familiers avec le creepy phénomène FHRITP. Pour les autres, vous en avez peut-être entendu parler grâce à une journaliste torontoise, Shauna Hunt.
L’édifiant FHRITH, pour Fuck her right in the pussy, est apparu il y a environ un an. Un champion a fait un hoax qui est malheureusement devenu viral.
De nombreux petits génies ont trouvé ça hilarant et le hoax a fait des p'tits. Des dizaines de journalistes, surtout des reporters qui couvrent les sports, se font hurler cette horrible phrase par la tête à la caméra par des Cro-Magnon généralement éméchés, en marge d’un match.
La semaine dernière, Shauna Hunt, une journaliste de CityTV dans la Ville reine, en a eu marre et a répondu aux champions qui l’ont dérangé dans son travail alors qu'elle couvrait un match de soccer du Toronto FC. Sa réaction est parfaite et sonne, du moins je l’espère, la fin de cet odieux phénomène.
Crédit : CityTV/YouTube
Les bros se défendent en disant que c'est drôle, qu'il y a pire, comme ce journaliste anglais qui se fait frotter l'oreille avec un dildo. D'autres prétendent que ce n'est pas sexiste puisque quelques hommes ont aussi été interrompus à coup de FHRITP.
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Là où je me facepalm à l’infini, c’est que certains ne comprennent tout simplement pas que les reporters qui sont victimes du FHRITP ne trouvent pas ça drôle. T’sais, c’est viral, c’est sur Internet, c’t’une joke fille. Ils ne mesurent pas le poids des mots. Ils ne comprennent pas que c’est une attaque, que c'est humiliant et que, pour certaines, ne serait-ce que pendant une fraction de seconde, c'est terrorisant. Ça me dépasse qu'on doive expliquer que ça ne se fait pas de crier des propos sexuellement explicites par la tête d'une inconnue qui est en train de faire son travail. C'est inacceptable de banaliser ainsi ces propos sous le prétexte de l'humour et de l'alcool.
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L’un des champions de l’incident de Toronto a été congédié parce que son comportement ne respecte pas le code de conduite de son entreprise. Il a depuis présenté ses excuses à Hunt. Tous sont bannis des événements sportifs des équipes du propriétaire du Toronto FC. Une bonne chose selon moi, bien que je trouve déplorable que l’indignation vienne aussi tard, puisque ça fait des mois que le phénomène existe et qu’il y a eu de nombreuses proies partout au pays.
Heureusement, grâce à ces sanctions et surtout parce que Shauna Hunt s'est tenue debout, c’en est vraisemblablement terminé de cette idiotie.
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