Pousser son entraînement jusqu’à se faire mal : sang, ecchymoses et autres bobos.
Catherine LétourneauAvez-vous déjà poussé votre performance sportive jusqu'à vous faire mal? Je ne parle pas ici de blessures très graves, car ça me semblerait assez contre-productif. Non, plus genre une grosse ampoule par-ci pour la coureuse invétérée, un bon bleu par-là pour celle qui se pratique avec sa barre olympique ou une peau qui saigne parce qu'égratignée lors d'un saut de boîte manqué ou un pull-up de trop…
Je suis du lot.
Ce n'est pas totalement faux. Par contre, il faut quand même comprendre qu'on en arrive là quand notre performance nous tient vraiment à cœur : en compétition, quand on veut se prouver qu'on est capable, qu'on veut se dépasser, y aller au maximum…
Au-delà du dépassement de soi, j'ai eu une petite introspection à savoir pourquoi prouver qu'on travaille fort passe parfois par l'exposition de nos « blessures de guerre »? On aime ça, pis là je m'inclus, montrer nos bobos aux autres. Particulièrement sur les Internets.
Est-ce qu'on est fières de s'être fait mal? Je ne pense pas.
Est-ce que c'est juste une autre façon de flatter son ego en ligne? Peut-être.
Il y a certainement aussi un sentiment de communauté lorsqu'on se « blesse comme les autres ». Quand des gens passent au travers une épreuve difficile (ex. : marathon, entraînement de crossfit, etc.), peut-être aiment-ils ressentir une cohésion avec les autres en partageant les « séquelles physiques » qui accompagnent l'épreuve.
Je pense qu'aller au bout des limites de son corps fait également ressentir à certains un accomplissement de soi. Ils ont la preuve qu'ils sont allés au bout de leurs capacités. Ils sentent qu'ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes. Autant la réussite de leur entraînement que les marques qu'ils en portent leur permettent d'apprécier cet accomplissement.
Vous êtes-vous déjà fait mal durant un entraînement en poussant votre performance à un degré supérieur? Que pensez-vous de ce phénomène?