L’autre jour, alors que j’étais en train de contempler une œuvre de l’artiste montréalaise Chloe Wise à la Galerie Division, un monsieur est venu me parler. Il semblait connaître très bien l’artiste et m’a offert gratuitement plusieurs informations au sujet des œuvres. Je me doutais qu’il s’agissait d’un employé, mais pour être courtoise en retour, je lui ai tout de même demandé s’il travaillait pour la galerie. Notre dialogue est soudainement devenu awkward. Il a répondu poliment un truc du genre : « Oui, bien sûr, je ne serais pas venu vous parler juste comme ça. » Bien sûr.
Avoir l’air coucoune dans un lieu de diffusion de l’art fait malheureusement partie des risques du jeu. Je ne vous dis pas pour autant d’arrêter de fréquenter ces endroits et de seulement regarder des œuvres sur votre téléphone. En même temps, je dis ça, mais l’interaction que suscite la jeune artiste sur les réseaux sociaux est si pertinente que vous pourriez facilement vous familiariser avec sa pratique en quelques clics. HA!
L’exposition Chloe Wise : Pissing, Shmoozing and Looking Away présentée à la galerie Division jusqu'au 2 mai, met surtout en valeur ses sacs à main et accessoires en fausse nourriture conçus à partir d’uréthane et peints à la peinture à l’huile. Elle appose aussi des logos des marques prestigieuses, question de nous mettre l’eau à la bouche, tout comme une bonne vieille stratégie publicitaire!
Elle s'attire à la fois admirateurs et sceptiques. Le magazine Interview souligne que les agents du « monde de l’art » se questionnent à son sujet, ne sachant pas s’il s’agit d’une simple blague, d'un hommage, d'une vague naissante ou « d'art ». Pour ma part, je trouve la joke bonne et j’ai hâte de découvrir comment sa pratique évoluera avec le temps.
Crédit : ChloeWise_/Instagram