Aller au contenu
Les fermes de fourrure et leur impact environnemental : le mythe de la fourrure verte.
Crédit: weanimals.org

Lorsque j’essaie de conscientiser les gens sur le problème éthique que pose l’industrie de la fourrure, un des arguments majeurs qu’on avance souvent est que la fourrure est « verte », puisqu’il s’agit d’une ressource naturelle et renouvelable. Bien qu’il soit vrai que les matières en fibres synthétiques à base de pétrole (comme la fausse fourrure) sont nocives pour l’environnement, cela ne veut pas pour autant dire que la fourrure véritable est une option écoresponsable.
 
Tout d’abord, il faut savoir que, selon Statistique Canada, la majorité des animaux tués pour leur fourrure au pays proviennent de fermes de fourrure. Contrairement au trappage, qui consiste à obtenir la fourrure d’animaux sauvages, les fermes de fourrure sont un endroit où on élève et reproduit de grandes quantités d’animaux (le plus souvent des visons ou des renards) destinés à l’industrie de la fourrure.

Une ferme de fourrure en Nouvelle-Écosse
Crédit : John Horton/Fur-Bearer Defenders

 
Comme toute méthode d’agriculture industrielle à grande échelle, les fermes de fourrure gaspillent des ressources qui pourraient être utilisées à meilleur escient. Selon une étude effectuée en 2011 par une firme de recherche néerlandaise indépendante :

  • dans le cas des visons, pour obtenir 1 kg de fourrure, il faut plus de 11 animaux;
  • pour obtenir 1 kg de fourrure, il faut fournir 563 kg de nourriture;
  • les fermes de fourrure nécessitent un plus grand territoire que n’importe quelle autre production textile;
  • elles nécessitent également plus d’eau que toutes les autres productions textiles, sauf le coton.

Au-delà du grand nombre de ressources qu’elles mobilisent, elles sont aussi nocives pour l’environnement et les excréments des animaux contaminent souvent les sols et les cours d’eau qui les entourent, posant un risque pour la faune locale. Toujours selon l’étude de CE Delft :

  • les fermes à fourrure produisent plus de Co2 par 1 kg de fourrure que tout autre textile;
  • elles sont aussi l’industrie textile la plus nocive en matière de dommages à la couche d’ozone, de pollution du sol et de l’eau et d’émissions toxiques.

Oui, la fourrure est une ressource naturelle, mais qui dit naturel ne dit pas automatiquement éthique, ni écoresponsable.

L'industrie du vêtement est assez polluante en tant que telle, c'est pourquoi je vous invite à vous renseigner sur les conséquences environnementales de la fabrication des différents textiles et à opter pour le choix le plus vert possible.

Plus de contenu