
J'aimerais préciser que je ne tiens à pas à faire du kink-shaming ou ridiculiser les lectrices du phénomène Fifty Shades of Grey. Je n'étais pas tenable quand les série Harry Potter et Hunger Games ont eu le traitement cinématographique, alors je ne rirai pas des groupies de Mr. Grey juste parce que je n'ai pas aimé le livre.
Maintenant que c'est dit, j'aimerais ajouter que je suis fascinée par cette série de soft BDSM. Principalement parce que c'est bien que des femmes de tous âges aient découvert des romans érotiques. Reste que c'est de la fan-fiction de Twilight et qu'en tant que féministe, je n'aime pas les histoires où l'héroïne est dans une relation abusive et que le tout est romantisé.
Vu le contenu osé du livre d'E.L. James, je ne pouvais m'empêcher de me demander si la nature graphique des romans allait pouvoir être transmise à l'écran et avoir du succès au box office. Parce que qui dit Rated R dit moins de salles de projections. Vanity Fair a eu la même réflexion et la chroniqueuse Vanessa Grigoriadis s'est entretenu avec la réalisatrice, Sam Taylor-Johnson, les artisants du film et l'auteure E.L. James sur leurs visions du film qui a débuté en salle hier.
Les planètes semblaient mal alignées lorsqu'on a commencé à entendre parler de la distribution de Fifty Shades. Le magnifique Charlie Hunnam, de la série Sons of Anarchy, a choisi de renoncer au rôle, un peu casse-gueule soyons honnêtes, de Christian Grey. Des problèmes d'horaires avaient été mentionnés, puis il s'est confié aux médias par la suite : « I was going to finish playing a psychopath (…) and five days later I’d be on set playing Christian Grey. I was like, 'This is going to be a … disaster.' »

Crédit : Brightest Young Things
Malheureusement, l'article du Vanity Fair laisse présager d'autres maux de têtes aux fans, en décrivant les problèmes qu'ont eu les artisants travaillant sur le tournage à Vancouver l'an dernier. Sans vouloir alarmer tout le monde, disons que j'ai trouvé des passages dans l'article qui sous-entendent qu'E.L. James n'était pas de tout repos durant le tournage. Étant obsédée par la réaction des fans, l'auteure semblait mal choisir ses batailles et maîtrisait mal certains concepts cinématographiques. Le producteur Michael De Luca explique : « Erika [James] feels so protective over the initial novel, and the way fans are going to react to [the film]. She’s the keeper of the flame, really, for her fans…. [But] a picture is worth a thousand words, so sometimes what works in a novel doesn’t work in a movie, and vice versa. There were some spirited debates. » En d'autres mots, James focussait sur des éléments du livre qui ne fonctionnaient pas sur pellicule.
Pourtant, on pourrait croire que quelqu'un ayant comme nom de plume Snowqueens Icedragon aurait élégance ET sens de l'esthétique. #lololol
Et qu'en est-il des scènes de sexe dans tout ça? Disons que si vous espérez de la nudité et des trucs hard, je vous recommande d'aller vous chercher de la porn en ligne. Apparence que ça va être beaucoup de moaning et des gros plans de yeux. Pas de peen. Ben coudonc.

Crédit : Holy Moly
Portrait peu flateur du film et du tournage, certes, mais l'article de Grigoriadis offre des shades (pardonnez le jeu de mots facile) absolument dévastateurs. Voici les passages qui fessent le plus (autre jeu de mots poche. M'excuse.)

Crédit : giphy
L'article de Grigoriadis relève plein d'autres questionnements et problématiques par rapport au film. Vous pouvez le lire au complet ICI. Je ne suis que la messagère, ne l'oubliez pas! 😉
Si jamais vous voulez quand même aller voir le film, vous pouvez vous préparer avec les trucs de Jeremie.
Qu'est-ce que vous pensez de Fifty Shades of Grey?