C’est fait, j’ai officiellement commencé ma première session de cégep dans la concentration de mon choix : le journalisme. La première session était comme une sorte d’entrée en la matière, car ce qu’on y voyait était très général. Là, c’est la vraie patente qui commence et ça m’excite ben gros!
Je me suis souvent fait demander pourquoi ce domaine m’intéresse autant. Surtout que les journaux sont portés à se modifier, que l’actualité n’intéresse pas beaucoup de gens et que les nouvelles à sensations sont plus appréciées du public. Mais moi, je veux faire changer les choses.
Je sais qu’en étant journaliste, je vais avoir le pouvoir d’informer la population, de leur donner l’heure juste pour que les gens comprennent tous les enjeux et qu’au final, ils se mobilisent ou qu’ils s’indignent des choses qui vont tout croche dans notre monde. Je n’accepte pas l’ignorance ou ceux qui jouent à l’autruche avec le sort de notre planète. Le pouvoir de l’information est immense, pis si j’ai la chance de l’avoir dans mes mains (et d’être payée pour ça wowowow), je vais m’en servir à sa pleine capacité.
Je veux être porteuse de bonnes nouvelles aussi. Je veux qu’on ouvre la télé, le journal ou la radio, qu’on me lise ou qu’on m’entende et qu’on se dise « L’humanité peut tellement être belle parfois. »
Ce qui s’est passé au Charlie Hebdo dernièrement m’a beaucoup attristée. Ça m’a fait réaliser que c’est un métier dangereux, mon affaire. J’ai compris une chose : il faut continuer de se battre. Se battre pour que les nouvelles, la liberté d’expression et la parole nous appartiennent encore. Il faut même se battre pour que Radio-Canada ne soit plus la cible des coupes budgétaires, tiens!
Je veux travailler pour la liberté d’expression, travailler pour raconter aux gens de partout sur la planète les histoires écrites chaque jour. Les caricaturistes tués lors de l’évènement étaient des journalistes, eux aussi. Il y a un nombre beaucoup trop élevé de journalistes tués, enlevés, etc. Pour eux, pour l’information, pour la population, je me dois de continuer ce qu’ils ont entamé.
Je réalise que je suis vraiment chanceuse de savoir quel métier je veux faire aussi tôt. J’ai beaucoup d’amis qui sont un peu perdus devant la multitude de choix à faire. Je pense qu’aussitôt qu’on l’a trouvé, ce choix, tout va. Il n’y a pas de date limite.
Collier Bizou, chemise H&M et veston Dynamite
Bien sûr, je sais que le chemin pour me rendre à mon statut tant rêvé de journaliste ne sera pas facile. Dans ce milieu, la compétition est féroce, les places sont limitées et très très convoitées.
Mais je n’aime pas la compétition, alors je vais continuer de faire ce que j’aime : m’informer et raconter. Je pense que c’est une formule gagnante!
Saviez-vous quoi faire comme métier lorsque vous aviez mon âge? Est-ce que votre parcours a pris un chemin différent de celui que vous envisagiez?