Parfois c’est du 12, d’autres fois du 14, des fois du médium ou sinon du 2XL. Alors, on se dit qu’on a pris du poids, qu’on entre plus dans notre grandeur habituelle et qu’il faut se mettre au régime. D’autres fois, on se réjouit parce qu’on se surprend à prendre plus petit qu’à l’habitude et c’est la fête. Mais au final, le problème, il est toujours là : notre fixation sur les chiffres.
Ça peut être les chiffres de notre balance qui nous empêchent de vivre normalement parce qu’on a un goal de poids, ou encore les maudits chiffres qui nous disent que notre IMC est over-the-top et qu’il faut se prendre en main sinon on risque de frôler l’obésité. Ces chiffres inoffensifs cachés derrière une barre tendre qui nous indiquent que hop, on vient de s’enfiler 120 calories ni vues, ni connues. Cette pensée constante qu'il faut juste consommer 1500 calories quotidiennement pour réussir à perdre 5 livres et retourner dans une taille 10. Est-ce que vous la sentez aussi, cette fixation sur les chiffres?
J’ai toujours été ben ben bonne en math et les chiffres, ça me connaît. Je calcule pas mal tout. Alors il y a deux ans, quand j’ai décidé de me mettre en forme, ça a été la dégringolade. Je calculais systématiquement mes calories consommées, puis celles que je brûlais 4 fois par semaine au gym. Moi qui adorais manger, j’en étais venue à calculer mes portions à la cuillère près. Bon, avec tous ces efforts, j’ai pu perdre une bonne vingtaine de livres, mais le moral n’y était pas. Ma balance était heureuse, mais moi, au fond, ça n’allait tout simplement pas.
Du jour au lendemain, j’en ai eu assez et j’ai rangé ma balance, supprimé mes applications de journaux alimentaires et mon GPS de course. J’avais décidé qu’à partir de ce jour-là, j’allais profiter de la vie et des bons plats et faire de l’exercice et de la course quand ça me disait. Peu importe le nombre de calories que je pourrais brûler.
Depuis, j’ai gagné tout le poids que j’avais perdu, mais j’ai repris du poil de la bête aussi et le moral est revenu. Je suis heureuse de pouvoir manger un bon dessert quand ça me chante, tout en gardant un équilibre, parce qu’au final, l’essentiel, c’est l’équilibre et non le chiffre sur la balance.
Est-ce que vous vivez un rapport pas le fun avec les chiffres et votre poids?