Après le retour des New Balance et des Stan Smith d’Adidas, je n’apprends rien à personne en disant qu’un élan de commodité et de confort plane présentement sur l’univers de la «mode». Je tiens toutefois à mettre ce dernier entre guillemets, puisqu’avec l’arrivée du mouvement normcore, c’est un concept où le terme « ironie » prend tout son sens.
J’ai parfois l’impression que les gens sautent à pieds joints dans les nouvelles tendances comme ils sautent dans une paire de Doc Martens. Ils l’achètent sans l’adopter. Pourtant, ces derniers procurent bien plus qu’un petit côté edgy à votre robe de soirée; ils véhiculent une véritable histoire, que ce soit sur le plan social ou culturel. J’ai moi-même été longtemps frileuse à l’idée d’en acheter.
Bon. Je ne dis pas d’y penser pendant 10 ans avant de vous procurer la paire de bottes tant convoitée. Mais comme leur dernière campagne de pub le résume si bien, Stand for something! Et ça commence avec une petite leçon d’histoire sur la marque mythique.
L’HISTOIRE EN BREF
En gros, dans les années 50, un docteur prénommé Klaus Maertens se blessa en skiant. Pour se remettre à marcher, il mit sur pied *tudumtsi* un soulier orthopédique dont la semelle était fabriquée à partir de la base d’un vieux pneu. Il perfectionna l’idée et la transforma en semelle à coussin d’air compensée que nous connaissons désormais. Comme tout homme sensé, il suivit les conseils de Queen B et mit a ring brevet on it.
Rachetée en 1959 par la société privée anglaise Griggs Ltd, la marque fut anglicisée et commercialisée dans le but de devenir le produit culte qu’est Dr Martens aujourd’hui : le logo, les coutures jaunes, name it. Malgré tout, la première paire à sortir de l’usine, dont le nom correspond à la date de fabrication, « 1.4.60 », ne prédisait en rien un succès retentissant. Elle était d’abord créée à des fins ouvrières ou de sécurité, d’où son cuir souple et résistant et le bout de la chaussure coquée.
Après une chute de popularité dans les années 90, les Dr Martens sont bel et bien de retour, à notre grand contentement. Avec le revival du vintage et du grunge, elles deviennent un accessoire « tout public », mais qui diffuse toujours les mêmes valeurs d’unicité, que l’on peut customiser et adapter à son style.
Crédit photo : Always Judging
Crédit photo : Who What Wear
Crédit photo : Toni Caroline/Lookbook
Crédit photo : The Satorialist
Crédit photo : Stylosophie
Saviez-vous que seulement 1000 paires par semaine seraient encore produites à l’usine d’origine de Wollaston, au Royaume-Uni? Ahhh, les downsides de l’industrialisation.