Vous vous souvenez de ce groupe de jeunes Iraniens dont la vidéo dans les rues de Téhéran sur la chanson Happy de Pharell était devenue virale? Ils avaient été arrêtés à cause de celle-ci et je vous en jasais juste ici.
Le 17 septembre dernier, le verdict est tombé. Reihaneh Tanatabaie (la jeune fille au centre aux cheveux courts) a été condamnée à une peine d'emprisonnement d'un an et à 91 coups de fouet. Neda Motmaéni et Sepideh (les filles), Afshin Sohrabi, Bardia Moradi et Roham Shamekhi (les garçons), et le réalisateur du clip, Sasan Soleimani, ont quant à eux écopé de six mois d'emprisonnements et de 91 coups de fouet avec sursis. Leurs sentences sont pour l'instant suspendues pour une période de 3 ans. En ce moment, nous ne savons pas s'ils vont tenter de faire appel.
Les chefs d'accusation seraient :
– Avoir eu des relations extra-conjugales les uns avec les autres
– Les filles ne portaient pas le hijab (obligatoire en République islamique)
– Diffusion illégale d'un film
Amnistie internationale a réagi vivement en déclarant qu'« avec ce verdict, l'absurde le dispute à l'injuste ». La vidéo mise en ligne en avril dernier avait suscité tout un émoi sur le Web. Elle a été visionnée plus d'un million de fois et l'arrestation du jeune groupe d'amis a semé la controverse sur les réseaux sociaux.
J'ai un peu le cœur brisé. Évidemment, je ne m'attendais pas à un dénouement joyeux, mais reste que j'avais espoir que la sentence soit peut-être un peu plus clémente. Malheureusement, les autorités gouvernementales de l'Iran en ont décidé autrement. Ce qui est le plus déplorable dans toute cette histoire, c'est que nous sommes des milliers à avoir emboîté le pas en créant des vidéos dansantes en l'honneur de la chanson de Pharell. De constater que des gens de ma communauté, en voulant tout simplement spread the love, se retrouvent catalogués comme criminels me laisse un petit goût de vomi dans la bouche.
Vivement la liberté d'expression all over the world.